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Dopamine dressing: La couleur peut-elle booster l'humeur?

Dopamine dressing: La couleur peut-elle booster l'humeur?

Le «dopamine dressing» s’inspire de la chromothérapie – ou «soins par les couleurs».

© LAUNCHMETRICS.COM SPOTLIGHT/VALENTINA VALDINOCI

Votre moral se fond dans la grisaille de novembre? Faites-le virer côté soleil grâce au «dopamine dressing» – une tendance toute simple à suivre au quotidien! Mais… De quoi s’agit-il et comment faire concrètement? Explications en quelques points.

C’est quoi, le «dopamine dressing»?

Ainsi baptisée par l’éditrice de Net-a-Porter Libby Page, cette méthode toute simple à appliquer au quotidien et vantée sur TikTok s’inspire de la chromothérapie – ou «soins par les couleurs». Elle se résume en quelques mots: s’entourer ou s’habiller de couleurs vives permettrait de stimuler la production de dopamine, ce neurotransmetteur surnommé «l’hormone du bonheur». Déclinés sur des tons dits vitaminés et joyeux, les vêtements, accessoires ou même la déco déteignent donc sur notre humeur et nous font passer du «broyage de noir» au mode «vie en rose».

Quels tons adopter?

Concrètement, alors, on ressort sa vieille chemise Hawaï et son blouson bariolé pour se faire du bien. Et si l’on préfère l’uni, dans quelle tonalité? Du rouge, par exemple. En 2010, des chercheurs de l’Université de Liverpool ont en effet déterminé que les personnes «portant un t-shirt rouge (ou noir)» étaient «jugées plus attirantes» que celles qui arboraient d’autres coloris. Dans le même registre, un pool multidisciplinaire de l’Université de Durham (GB) explique, lui, que l’écarlate est «la» couleur des vainqueurs et que les footballeurs devraient en porter. Les résultats statistiques obtenus après avoir analysé scrupuleusement les matches des équipes de foot anglaises sur une période de cinquante-cinq ans ont, en effet, notamment permis de conclure que le rouge aurait un impact positif sur les performances physiques des sportifs et leur envie de gagner.

Et quid des autres couleurs? À en croire une enquête menée à l’Université de Sussex, «le bleu et le vert rendent les hommes plus heureux, tandis que le bleu, le violet et l’orange remontent le moral des femmes».

Par ailleurs, la créativité pourrait être titillée par le vert, cette teinte ayant été associée à une «meilleure performance créative» et évoquant «la relaxation – probablement parce qu’elle nous rappelle la nature». Quant au jaune, qui fait volontiers penser à l’été et, corollaire, à une météo «hot, hot, hot», il apporterait du tonus et de l’énergie.

Et ça marche vraiment?

Si l’on sent que se mettre au vert nous soulage en période de stress ou qu’un pyjama violet nous garantit un sommeil de bébé, aucun-e scientifique n’est (encore?) parvenu à tisser des liens entre ces teintes et une augmentation du taux de dopamine dans le cerveau. Il n’empêche que même sans cet aspect biologique, nos comportements semblent bel et bien influencés.

Ne serait-ce qu’en termes d’image de soi, comme nous l’expliquait l’historien et spécialiste des couleurs Michel Pastoureau: «Ce qui compte, c’est la vie en société. Donc soit on s’écarte de la majorité de la population et on opte pour des tons qui se voient et ne sont que peu ou pas portés par les autres. Soit, au contraire, on veut se fondre dans la masse en adoptant les mêmes tonalités que tout le monde.» Dans Vogue Business, la psychologue Carolyn Mair précisait:

«À vrai dire, ce ne sont pas les vêtements colorés en tant que tels qui permettent aux gens de se sentir mieux, mais ce que les porter leur permettent de faire et de dire d’elles-mêmes!»

Symboliques et cultures

De là à penser qu’une virée shopping s’impose pour coloriser notre garde-robe et redorer sa propre image… Malheureusement, rien n’est aussi simple et ces grandes généralités sont à nuancer. Notamment parce que l’association couleurs-émotions a une dimension hautement socioculturelle.

Autrement dit, on ne réagit pas de la même manière aux coloris selon le milieu social dont on est issu-e ou si l’on est originaire de Scandinavie ou de Corée. Des exemples? En Suisse, le noir est perçu comme sobre et classe, certes, mais étant de rigueur pour des funérailles, on l’assimile aussi à la tristesse. Or, dans plusieurs pays d’Asie, le deuil se porte en blanc. «Et le rouge est considéré chez nous comme tonique, dynamique et énergisant, alors qu’au Japon, il est reposant», notait Michel Pastoureau. Avant d’ajouter:

«Symboliquement, chaque couleur a ses bons et ses mauvais côtés, ses vices et vertus. Tous ces codes qui remontent à très loin dans le temps sont entrés dans l’inconscient collectif. Ils ne peuvent être changés d’un coup de pinceau magique!»

Bref, les goûts et les couleurs ne se discutent pas, la façon dont on les ressent et dont on les vit reste subjective. Pour se sentir bien, rien ne sert donc de se forcer à se la jouer perroquet quand on est plutôt merle par nature. Et vice versa!

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