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Franchement, jamais je n’avais imaginé vivre pour et par le voyage. Ce n’était absolument pas une passion. Pendant des années, je m’étais contenté de vacances dans ma famille, au Portugal, et de petites escapades en Europe: shopping, visites basiques des grands monuments, balades standards conseillées sur internet et basta.
Toutefois, la vie m’a fait quelques jolies surprises.

Aujourd’hui, je passe entre trois et quatre mois par an en vadrouille aux quatre coins de la planète dans l’idée de dénicher des lieux, des sites insolites et exceptionnels.

Là, par exemple, je rentre du Chili, où j’ai visité la région du lac salé du désert d’Atacama, et c’était vraiment magique!

Bon, évidemment, ce n’est pas du loisir pur et j’ai souvent des horaires hyperchargés, car je dois en voir un maximum en un minimum de temps. Il n’empêche que rien ne me donne plus de plaisir et de bonheur que de trouver ces endroits fabuleux, de discuter avec les gens, de me rendre sur des marchés pour y respirer les parfums, voir les couleurs, goûter les produits locaux… et prendre un peu le pouls du pays. J’ai ainsi un peu de peine à apprécier les régions où les femmes sont maltraitées et méprisées. De même, il faut aussi faire attention aux problématiques environnementales, auxquelles je suis très sensible.

A ce propos, en 2019, je compte passer une partie de mes vacances en tant que bénévole pour une association qui nettoie les océans… bref, ce qui me fait vibrer, c’est de faire des expériences uniques puis d’offrir à d’autres la possibilité de les vivre!

«J’ai rêvé, j’ai vécu, j’ai agi!»

Un peu paumé

En fait, ce virus découverte m’a pris un peu malgré moi, il y a environ 5 ans. J’avais fini ma formation de conseiller financier dans une grande banque et j’étais parti à Cologne en séjour linguistique, histoire d’améliorer un peu mon allemand.

Je ne saurais pas exactement expliquer ce qui s’est passé en moi pendant ces six mois, mais petit à petit le malaise que je ressentais depuis un bon bout de temps a grandi. La ville était sympa, ma famille d’accueil aussi, mais j’étais un peu paumé, je ne savais plus trop où j’en étais.

Etre créatif

Plus je réfléchissais et analysais cette espèce de marasme, plus je comprenais que les structures hypercarrées dans lesquelles j’évoluais professionnellement me pesaient et m’étouffaient complètement.

Tendance: les merveilles du monde auront la cote en 2018

J’ai donc doucement pris conscience que même si la finance était fascinante en soi, le costume de banquier que je portais était beaucoup trop étriqué pour moi. Seulement voilà… savoir ce qu’on ne veut plus, c’est une chose. Trouver ce qui vous donne vraiment envie de vous lever le matin, c’en est une autre.

Car si je rêvais de travailler dans un domaine créatif qui me permettrait non seulement d’avoir des contacts humains, mais aussi de faire plaisir à des gens, je n’avais aucune idée précise quant au milieu dans lequel je pourrais satisfaire ce triple désir: marketing, commerce, tourisme? Pourtant, bizarrement, à partir du moment où j’ai décidé de me bouger et de reprendre ma vie en main, eh bien les choses se sont enchaînées tellement naturellement que j’en suis encore surpris!

«J’ai tout quitté afin de me retrouver»

Motivation et passion

Ça a commencé par un gros coup de chance. Un soir, en surfant au petit bonheur le web à la recherche d’une inspiration, je suis tombé par hasard sur le site de l’Ecole supérieure de tourisme, à Lausanne, qui m’a tout de suite titillé.

Du coup, je suis allé à une séance d’information. Là, j’ai eu comme un choc: c’était ça qu’il me fallait! Je me suis donc inscrit.

Je n’étais pas sûr de moi et redoutais donc d’être recalé aux examens d’entrée, mais tant pis, j’ai pris sur moi et j’ai foncé. Je n’en revenais pas mais j’ai été admis! C’est là que ma vie a radicalement changé.

Pratiquement, d’abord. Je pouvais oublier mon statut de salarié indépendant financièrement; je devenais un étudiant à 100%, quasi sans revenus à part quelques sous que je gagnais en faisant des petits boulots – et sans le soutien indéfectible de mes parents, je n’aurais jamais eu les moyens de me lancer dans cette aventure.

Moralement, ensuite, j’ai aussi été complètement bousculé. De conseiller financier frustré et pas bien dans ce que je faisais, je suis devenu un élève totalement motivé et passionné par cet univers dont j’ignorais tout! Ça, c’était déjà génial, mais en plus, dans le cadre des cours, j’ai rencontré la personne qui m’a mis le pied à l’étrier: Manuel Chablais. Il était prof à l’Ecole et directeur d’une agence de voyages indépendante spécialisée dans le sur-mesure, à Estavayer-le-Lac… où j’habite depuis que j’ai 9 ans (en 2001, NDLR)!

Cela dit, au-delà de cette coïncidence rigolote, nous avons rapidement sympathisé, si bien qu’il m’a proposé de faire mon stage pratique de deuxième année chez lui. Inutile de dire que j’ai sauté sur l’occasion… et j’ai bien fait!

Se confronter à l’extraordinaire

Sans se poser mille questions, il m’a immédiatement accordé sa confiance et jeté dans le bain en m’envoyant en voyage d’études au Botswana, au Zimbabwe et en Afrique du Sud, où je n’étais jamais allé.

Ça a été une espèce de révélation. Je suis tombé totalement amoureux de ce métier ou, plutôt, de la manière dont Manuel le conçoit… qui est aujourd’hui la mienne:

j’ai à cœur d’offrir le monde autrement, hors des sentiers battus et des circuits touristiques attendus. En gros, j’essaie de permettre aux gens de vivre un truc aussi fou et extraordinaire que ce que j’ai vécu quand je suis moi-même allé sur place.

Mon truc, en fait, c’est de les sortir de leur zone de confort, car je pense que c’est vraiment important sur un plan personnel. Même si c’est avec des filets de sécurité, du confort et un peu de préparation pour ne pas perdre inutilement du temps, se confronter à l’inconnu et à l’extraordinaire pousse à s’ouvrir au monde et, parallèlement, à soi-même. C’est en tout cas comme ça que je le vis.

Pendant des années, notamment par peur du regard des autres, je n’osais pas faire ce dont j’avais envie, je détestais prendre la parole en public et même si je bouillonnais d’idées, je n’arrivais pas à les vendre.

Je me nourris du monde

Aujourd’hui, c’est fini. Depuis que je me suis mis au défi en faisant un virage professionnel à 180°, c’est comme si j’avais franchi un cap, passé une barrière que je m’étais mise à moi-même et, du coup, j’assume beaucoup mieux qui je suis. Je n’ai plus honte de ce côté leader, que je mettais sous le boisseau auparavant.

Je fourmille d’idées et de projets que je défends et développe. Bon, je suis encore loin de tout connaître et de tout savoir, évidemment, mais j’apprends avec gourmandise, je me nourris du monde et de toutes ces fantastiques expériences. Je me dis qu’un jour, je serai prêt à quitter le nid confortable dans lequel je suis installé pour voler de mes propres ailes.

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