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Décembre, c’est quand même un drôle de mois. Le thermomètre fait la tête, ça sent la neige et le sapin, le trottoir se fait dangereusement glissant, les gens à la recherche désespérée de cadeaux de Noël semblent devenir chaque jour plus tendus… Et à la fin de ce mois si étrange, on aura vraisemblablement: pris 3 kilos d’avoir forcé sur la bûche et le foie gras, des cernes sous les yeux d’avoir couru tous les repas de famille et fêtes de boîte, et une furieuse envie de tout plaquer pour s’envoler – au hasard – pour la Guadeloupe (température de l’eau 26 degrés).

Mais sus à la grisaille ambiante! Le traitement prophylactique contre le burnout qui nous guette tous le 2 janvier est à la portée de toutes les bourses: on se met au cocooning. Un shot de cocooning (ou coconnage en québécois), sous la forme d’une journée dédiée entièrement à soi et rien qu’à soi. Une sorte de bonne résolution totalement égocentrique. Mais attention, l’art de ne rien faire, ça s’apprend, ça se cultive. Première leçon: on se répète le mantra magique: «Aujourd’hui, je ne mets pas un doigt de pied en dehors de chez moi.»

07 h 00 Les esprits les plus complexes (pour ne pas dire tordus) régleront leur réveil comme pour un jour de travail tout ce qu’il y a de plus réglementaire, au hasard à 6 ou 7 heures. Car y a-t-il un plaisir plus indicible que celui de réaliser que, finalement, on peut rester une petite heure supplémentaire (ou deux, ou trois, ou quatre) au lit?

09 h 30 A peine les yeux ouverts, un geste à exécuter, pas forcément facile pour tout le monde: éteindre son téléphone portable. Vous n’y arrivez pas? C’est normal, et vous n’êtes pas le seul. Selon une étude britannique menée en début d’année, 66% des gens interrogés reconnaissent être atteints de nomophobie. La nomophobie (de l’anglais nomobile phobia) serait même un mal en pleine progression. La faute aux smartphones omniscients. Et les plus atteints par ce mal du XXIe siècle sont les jeunes. 76% des 18-24 ans avouent en pâtir. Attaque panique, rythme cardiaque qui s’accélère, nausées: il n’est pas forcément facile de se sevrer. Mais se rendre compte de son addiction, c’est déjà avoir un peu plus de contrôle sur elle. Alors, elle est où cette touche «off»?

10 h 00 Un croissant au beurre, croustillant à l’extérieur et très moelleux à l’intérieur… sans la corvée de devoir sortir de chez soi, au risque de tomber sur la voisine loquace. Et sans avoir à faire la queue à la boulangerie, au milieu de ses voisins en training. Un rêve? Plus forcément. L’offre est encore confidentielle, mais le trend est là: on ne se fait plus seulement livrer des pizzas ou des sushis, mais aussi des kits petits-déjeuners. A Genève, les sites blaqk.com et petitdej.ch offrent ce service, appelé à se développer. En France, l’offre est déjà en pleine expansion.

11 h 00 Parce que l’oisiveté est un art compliqué, surtout en ces temps de compétitivité effrénée, on se forme! En lisant L’art de la paresse, de Marc Lemonier (lire interview ci-dessous), qui regorge d’informations et d’anecdotes sur cette discipline fort exigeante. Ou en regardant Alexandre le Bienheureux (réalisé par Yves Robert et sorti en 1968), où l’on apprendra que ne rien faire peut aussi être un acte subversif.

12 h 00 Ayurvédique, relaxant, thaïlandais ou sportif, les massages, on les aime! Et quand ils sont prodigués à domicile, c’est encore meilleur. Rien à préparer, le masseur débarque chez vous avec tout son matériel, table de massage comprise. Le rêve: une fois le soin prodigué, pas besoin de se rhabiller et d’affronter le froid! Angélique Robert, fondatrice et manager de Sérenis, propose massages relaxants et thérapeutiques, remboursés par les assurances complémentaires. Et même des soins, tels que manucure, pédicure et épilation. «Les gens pensent que notre clientèle est composée d’une majorité de personnes âgées, mais pas du tout, au contraire. Nous avons beaucoup de femmes enceintes, des hommes qui sont encore gênés de pousser les portes d’un institut, des personnes actives qui ont des agendas chargés.» Et pourquoi ne pas pousser le vice au coiffeur à domicile?

13 h 30 Ce n’est pas parce qu’on ne sort pas de chez soi que l’on doit se résoudre au training informe. On adopte le homewear (ou loungewear), à l’instar de ce que propose la Lausannoise Hasina Andriamalina et sa marque Paprika rose. «J’ai commencé en 2009, quand j’étais enceinte de mon fils. L’idée était de trouver quelque chose de confortable à me mettre, mais qui ne fasse pas fuir mon mari», rigole-t-elle. Très développée aux Etats-Unis, en pleine expansion en France (le Salon de la lingerie de Paris propose depuis 2010 un secteur entièrement dédié au homewear), la tendance du slow-wear en général se porte bien. «La mode change tous les six mois, mais on ne jette pas toute sa garde-robe au même rythme. La crise est passée par là, et c’est aussi une question d’éthique. On s’achète de belles pièces, que l’on garde plus longtemps et que l’on apprend à mixer avec d’autres», analyse la jeune styliste.

15 h 00 Des bulles! Avant celles du champagne, on commence par celles du bain moussant. En deux temps trois mouvements, on transforme sa salle de bains en spa haut de gamme. Avec l’aide du coffret L’instant Spa, mitonné par Anne Benoît (aux Editions Marabout). Un programme, une ceinture exfoliante, une brosse drainante et une huile nourrissante viennent compléter ce set bien-être. On allume une bougie parfumée pour parfaire l’ambiance et on se plonge dans l’eau chaude…

16 h 30 Rester au chaud chez soi ne signifie pas forcément se la jouer ermite, coupé du monde et de ses amis. On adopte à 200% le hiving (de l’anglais hive, la ruche), nouvelle façon de vivre sa vie sociale: on ne sort plus de chez soi, on y reçoit. Les émissions culinaires et de déco sont les fruits de cette envie d’accueillir. La folie des appareils électroménagers «de pros» aussi. Et la tendance est même architecturale: les pièces communes prennent davantage de place, les chambres à coucher deviennent plus petites mais plus nombreuses, histoire de pouvoir héberger les amis qui passent par là. Et afin de motiver les plus récalcitrants à préférer votre trois-pièces chaleureux à une séance de cinéma (dans une salle bondée, avec des mômes bruyants et des effluves de nachos au fromage industriel), on les appâte avec une activité ludique. Comme, au hasard, le tirage de tarots. C’est hype et facile. En tout cas, c’est ce qu’assure Isabelle Weiss, auteure de L’atelier tarot des copines (un guide et un jeu de cartes, aux Editions Larousse). Ça marche aussi avec un atelier d’Ikebana ou la confection de cupcakes.

19 h 00 On pourrait certes se commander une pizza, mais il y a mieux… et beaucoup plus original: un chef à la maison. Une brochette de Saint-Jacques sur son risotto crémeux (saveurs-a-domicile.ch), une tartelette d’artichauts soufflée aux truffes (your-chef-at-home.ch) ou une charlotte poire-caramel (chef-a-domicile.ch)? L’offre est aujourd’hui pléthorique, et souvent bien meilleur marché que ce que l’on croit.

20 h 00 Demain, retour au bureau? Histoire de ne pas perdre les bonnes habitudes, on veillera à suivre scrupuleusement les recommandations de notre expert en paresse Marc Lemonier. «Aller travailler? S’il le faut, mais de la manière la plus reposante qui soit. On se fait remarquer dès qu’on arrive, et on fait croire que l’on est là depuis des heures», s’amuse-t-il.

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