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C’est la discipline fétiche de Jennifer Aniston, Charlize Theron ou Hilary Swank... Et, en cinq ans, le Pilates est devenu l’activité tendance en Suisse romande. Cet engouement en dit long sur les maux de notre époque, où la sédentarité et le stress génèrent de plus en plus de douleurs en tout genre. Or, la technique Pilates – du nom de son inventeur Joseph Humbertus Pilates, qui ouvrit son premier studio à New York dans les années 1920 – promet justement de rectifier les mauvaises postures et de développer le corps en harmonie.

Chers, les cours privés!

De par son essence, le Pilates devrait offrir une prise en charge personnalisée, avec ou sans appareils, axée sur la problématique de chacun. Du coup, les cours sont en principe privés (compter entre environ 100 et 150 Sfr.) ou semi-privés (entre 50 et 100 Sfr.) et hors de portée de la plupart des bourses. L’offre de certains fitness, par exemple les cours collectifs proposés par Let’s go, peut donc paraître attractive. Mais, quand on se retrouve à trente dans une salle, alignés en rangs serrés, et qu’on aperçoit à peine le prof et ses démonstrations, peut-on encore parler de Pilates? «Les fitness suivent la mode en l’intégrant à leur programme, mais le vrai Pilates est individuel», réagit Susan Pepper, maître de Pilates et directrice de centres Swissbody. Viviane Lador Vogel, physiothérapeute diplômée en Pilates, partage ce point de vue. «Il s’adapte à tous les types de patients, mais il est inapplicable en grands groupes», remarque celle qui intègre régulièrement cet outil à ses traitements.

Des exercices adaptés

Le «vrai» Pilates commence en effet par un bilan postural. Les besoins sont évalués en fonction de l’âge, de la santé et du mode de vie. Puis, l’élève apprend à solliciter sa musculature profonde pour stabiliser les régions lombaire et scapulaire. «Si on utilise les muscles superficiels, on peut se faire mal, met en garde Viviane Lador Vogel. Le risque est grand d’exacerber un problème latent même avec des exercices anodins en apparence». Le professeur de Pilates est là pour repérer quand l’élève compense. «Or, il faut un œil exercé!» souligne la physiothérapeute.

Trouver le bon prof

Tout le monde s’accorde au moins sur une chose: «Il faut un professeur compétent, qui repère les erreurs flagrantes et qui propose des exercices adaptés aux débutants», remarque Zoé Rothwell, directrice d’un studio privé de Pilates et de yoga situé dans le fitness Let’s go de la Croix-sur-Lutry. Elle-même donne aussi des cours collectifs. «Les gens ne peuvent pas tous se payer des séances individuelles, dit-elle. Les cours collectifs sont un bon moyen d’aborder le Pilates.» Ironie du système, c’est justement par le biais des abonnements de fitness que les assurés peuvent obtenir une contribution de leur assurance de base – à noter que cette discipline n’est pas directement prise en charge par les assurances complémentaires. «Nos clients ont droit à des réductions dans certains fitness, explique Claude Goy, responsable du Département des prestations chez Assura. Même chose chez Helsana, où le fitness est soutenu à raison de 200 fr. par an au maximum.

Idéal à titre préventif

L’appellation «Pilates» n’étant pas protégée, n’importe qui peut l’enseigner: «Beaucoup de centres de formation se sont ouverts ces dernières années et forment des professeurs sans avoir suffisamment d’expérience, regrette Susan Pepper, maître de Pilates et directrice du Swissbody Pilates Academy. Chez nous, il faut avoir pratiqué au moins vingt heures soi-même, avant de pouvoir donner un cours d’environ soixante heures adressé aux débutants seulement. Une formation complète correspond au moins à six cents heures de cours.»

Les antécédents du professeur comptent aussi. Forcément, une ancienne sportive ou danseuse professionnelle ou, mieux encore, une personne au bénéfice d’une formation médicale aura forcément un bagage plus grand. Attention également à différencier les besoins: le Pilates est idéal à titre préventif ou après une rééducation. Mais en cas de douleurs ou de blessures, il faut consulter un médecin. Lequel, le cas échéant, prescrira des séances de physiothérapie, qui, elles, sont intégralement prises en charge par l’assurance de base. Avec un peu de chance, on peut tomber sur un adepte du Pilates, qui pourra nous donner les bons trucs pour pratiquer par la suite cette discipline à bon escient.

Infos pratiques

Où? L’appellation «Pilates» n’est pas protégée et il n’existe pas d’association faîtière. Le bouche-à-oreille est donc le meilleur moyen de trouver un professeur. Dans tous les cas, demandez à la personne si elle est certifiée, par qui et où. Cela vous permettra de vérifier, par le biais d’Internet, l’étendue de sa formation. Commencez par un cours d’essai et, au moindre doute, changez!

Combien? L’idéal, c’est donc le cours privé, mais pour celui-ci, il faut compter entre 100 et 150 Sfr. environ la séance. Les cours en duo offrent un bon compromis: de 50 à 100 Sfr. environ. Nettement meilleur marché (dès 20/25 fr.) sont les cours collectifs notamment donnés dans les fitness, mais on les déconseillera, du moins aux débutants, pour leur prise en charge peu personnalisée.

Quand? En cas de douleurs chroniques, par exemple, de lombalgies. Mais celles-ci demandent une rééducation préalable par un physiothérapeute et une consultation médicale. Le Pilates peut intervenir ensuite pour éviter les récidives ou naturellement à titre préventif.

Getty Images/Image Source
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