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Mal au genou, aux hanches, au dos… «Passé 60 ans, quand on se réveille sans avoir mal quelque part, c’est qu’on est mort», disait le chanteur Ricet Barrier. Arthrose, arthrite, toutes ces affections regroupées sous le terme générique de «rhumatisme», évoquent le déclin d’une charpente vieillissante. C’est en effet l’usure du cartilage qui provoque les douleurs de l’arthrose, la plus fréquente. Celle qui déboule presque inexorablement avec l’âge, plus ou moins vite, plus ou moins fort, en fonction des prédis positions génétiques mais aussi d’autres facteurs – le surpoids par exemple, une sollicitation excessive des articulations ou d’anciennes lésions accidentelles.

Les douleurs articulaires, toutefois, n’attendent pas toujours le nombre des années. Il arrive qu’elles s’invitent sans crier gare dans la vie de chacun. Voyez Dominique Rinderknecht, la radieuse Miss Suisse 2013. Son allure svelte et son sourire contagieux nous font rêver. Pourtant, à 24 ans, elle souffre d’une arthrite rhumatoïde aux genoux et aux poignets. Le diagnostic a pris du temps. Il a été rude à encaisser. «Aujourd’hui, confie-t-elle publiquement, j’accepte ma maladie parce qu’elle est sous contrôle. Grâce à mon traitement, les douleurs ne me gênent plus. Je peux mener une vie normale et continuer à faire du sport comme avant.» A vrai dire, on cherche encore l’élément déclencheur de cette forme d’arthrite provoquée par une réaction auto-immune. Difficile de savoir pourquoi certaines cellules du système immunitaire se mettent un jour à attaquer ses propres articulations. En Suisse, l’arthrite rhumatoïde touche environ 1% de la population, dont trois fois plus de femmes que d’hommes. Elle peut avoir une origine infectieuse, se développer en réaction à une maladie comme le lupus ou la salmonellose, se manifester sous forme de crises de goutte (provoquées par un taux trop élevé d’acide urique dans le sang) ou liées à un psoriasis très sévère.

Du côté des biothérapies

Plus d’une centaine de pathologies aiguës ou chroniques se cachent sous le terme «arthrite». Mais que leur nom s’achève en ite ou en ose, ces maladies articulaires ne se guérissent pas: elles se jugulent. «Désormais, nous disposons de tout un arsenal, pharmacologique ou non, pour soulager les douleurs et freiner considérablement l’évolution du mal. Après quoi, en dernier ressort, on peut recourir à la chirurgie», explique le Dr Gérald Gremion, spécialiste de la médecine du sport à l’hôpital orthopédique du CHUV.

Plus vite le diagnostic est posé, plus le traitement aura de chances de succès, permettant d’éviter les complications à long terme. On peut agir sur les symptômes avec des anti-inflammatoires ou recourir à des infiltrations de corticoïdes pour neutraliser un épanchement. «Mais ça ne marche pas pour tout le monde», prévient le rhumatologue lausannois. Il existe aussi des traitements de fond qui permettent d’éviter les destructions articulaires. En cas d’atteintes sévères de l’arthrite rhumatoïde, on aura ainsi recours à des médicaments agissant directement sur le système immunitaire et, depuis une vingtaine d’années, aux biothérapies. Administrées par injections, ces préparations à base de cellules vivantes – et non chimiques – semblent très efficaces. «Si l’on en croit une communication de la Société française de chirurgie orthopédique et traumatologique (SOFCOT): grâce aux biothérapies, les orthopédistes vont devoir ranger leur matériel chirurgical. Mais à part des résultats significatifs dans les soins de la polyarthrite, je ne vois encore rien de précis», tempère cependant le Dr Gremion pour qui, pratiqué avec mesure, le sport demeure une excellente façon de prévenir les douleurs articulaires.

Soins du corps et de l’esprit

Car à côté de l’artillerie lourde, on peut faire appel à de la munition plus légère pour atteindre l’objectif et soigner en douceur les jointures. Renforcer la musculature soulage les articulations, faire de l’exercice lubrifie et nourrit les cartilages. A cet effet, les sports aquatiques, la marche, le vélo ou le ski de fond sont excel-lents. Sont également recommandées: la physio ou la kinésithérapie, la thalasso ou l’acupuncture, qui toutes agissent sur le plan physique. Et pour l’esprit? Entre les diverses thérapies possibles, Miss Suisse a choisi la kinésiologie (méthode chinoise qui vise à dissoudre par le mouvement les blocages émotionnels et mentaux) pour apprivoiser son mal, le gérer et tirer de son corps le meilleur parti.

Des mots sur mes maux

  • Arthrose

Découle de l’usure mécanique de l’articulation par dégradation du cartilage, qui se fissure et s’effrite. Cette maladie dégénérative se manifeste le plus souvent après 45 ans. Au premier stade, elle n’a pas de manifestations externes. Dès qu’elle est diagnostiquée, il importe de la soigner sous peine de la voir devenir très invalidante.

Symptômes Les douleurs se font sentir à l’occasion de mouvements. Plus atténuées au réveil, elles tendent à s’accentuer au fil de la journée. En principe, l’arthrose ne provoque ni rougeurs ni chaleur des articulations. Mais ces dernières peuvent enfler en cas d’épanchement de synovie.

  • Arthrite

Le mot désigne l’ensemble des phénomènes inflammatoires affectant les os et les articulations. La maladie découle généralement d’une réaction auto-immune ou d’une infection bactérienne. Sous certaines formes, elle peut apparaître à tout âge, y compris chez de jeunes enfants. Parmi les affections chroniques, l’arthrite (dite polyarthrite lorsqu’elle touche plus de trois articulations) rhumatoïde est la plus fréquente. Elle évolue progressivement, par poussées, provoquant des dégâts irréversibles.

Symptômes Qu’elles soient intenses ou modérées, les douleurs se font sentir même en position allongée. Au réveil surtout, avec sensations de raideur articulaire. Elles ont tendance à s’atténuer en cours de journée. Les articulations sont rouges et gonflées. Sous forme aiguë (inflammations violentes), l’arthrite rhumatoïde peut provoquer un sentiment d’épuisement et s’accompagner de fièvre. Il faut alors consulter d’urgence.

  • Autres douleurs articulaires

Elles sont causées par une inflammation des tissus entourant l’articulation. Ce qui est le cas pour la fibromyalgie, la tendinite ou la goutte.

  • Qui consulter?

Si le rhumatologue a épuisé toutes les possibilités de traitement conservateur pour atténuer le mal et les douleurs, l’orthopédiste prendra le relais avec une opération à la clé et, si nécessaire, la pose d’une prothèse.

En savoir plus: Ligue suisse contre le rhumatisme, http://www.ligues-rhumatisme.ch

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