santé
Le mal des montagnes: un risque à ne pas négliger
Maux de tête, nausées, sommeil difficile, vertiges: ces signes le plus souvent bénins surviennent quelques heures après l'arrivée en altitude. Ce mal des montagnes traduit une acclimatation incomplète à l'altitude. Au-dessus de 3500 mètres une personne sur deux est atteinte de mal aigu des montagnes (MAM) bénin et une sur cent de complications graves (œdème pulmonaire et œdème cérébral), selon la Fédération française de la montagne et de l'escalade.
En revanche, si de forts maux de tête persistent, avec des vomissements, voire que l'on ne marche pas droit, il faut redescendre, recommande le Dr Guy Duperrex de l'Institut de Formation et de Recherche en Médecine de Montagne (Ifremmont). L'organisme a besoin de temps pour s'adapter au manque d'oxygène (hypoxie). «Mais au-delà de 8000 mètres, comme dans l'Everest, aucune population ne vit, c'est autre chose, c'est dangereux d'où l'appellation de «zone de la mort». «Le simple fait de se retrouver bloqué parce qu'il fait mauvais, vous êtes épuisé et vous ne pouvez plus redescendre et c'est fini», selon ce spécialiste.
Les dangers en haute altitude
Mais plus généralement, quelles que soient leur forme et les précautions prises, 3% à 5% des gens sont génétiquement incapables de s'adapter à l'altitude, sans qu'on sache pourquoi, relève le Dr Duperrex. Les troubles surviennent le plus souvent à partir de 3500 mètres, parfois plus bas. Ils peuvent s'accompagner de gonflements des mains, des chevilles. Une fatigue anormale, un essoufflement au repos et une baisse de volume des urines qui s'y ajoutent doivent alerter.
L'œdème pulmonaire de haute altitude peut survenir brutalement (sensation d'étouffement, respiration bruyante, des lèvres bleuies…) et parfois ressembler à une bronchite. L'œdème cérébral est caractérisé par une fatigue extrême, des vomissements, un mal de tête insupportable, de la peine à tenir debout et des troubles du comportement et le coma survient rapidement.
Parfois, le mal de tête est absent et les symptômes peuvent se limiter à une grande lassitude ou des troubles de l'équilibre ou du comportement (agressivité ou abattement). Ces deux complications sont des urgences extrêmes, la descente et le placement en caisson hyperbare s'imposent. Selon le médecin de l'Ifremmont, moins d'une dizaine de cas de ces complications du MAM, surtout d'œdème pulmonaire ont lieu chaque année sur le Mont-Blanc.
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