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Là vous avez entre les mains un numéro consacré au rêve. Comme toute collaboratrice de bonne volonté qui se respecte, j’ai dit que j’allais moi aussi jouer le jeu. Mais je me suis avancée un peu vite: je n’ai absolument aucun souvenir des rêves que je fais. Jamais. Il paraît que pour se les rappeler, il faut les noter au réveil – moi je veux bien, mais tu écris quoi quand tu n’as pas l’embryon d’une image qui te reste en tête? A peine si à la veille d’un voyage je fais parfois un petit cauchemar du type je rate l’avion parce que la locomotive est restée désespérément en attente d’un mécanicien qui n’est jamais venu. Freud en tirerait sûrement quelque chose quant à la qualité de mes névroses et le déni qui me caractérise, mais en l’occurrence ce n’est même pas de l’angoisse mal placée: chaque fois que je m’apprête à prendre l’avion se produit un accident de personne sur les voies, où effectivement le conducteur ne vient pas, ou je suis bien arrivée à l’aéroport mais il y a tempête et l’avion reste au sol… Ou alors j’ai fait une faute d’orthographe en une de l’autre journal qui m’emploie et cette tache va me poursuivre toute la vie. Mais là aussi ça tient plus du principe de précaution que de l’angoisse mal placée: chiche que ça m’arrive un de ces jours pour de vrai?

Bon, les filles de «Femina» ne sont pas dogmatiques, elles ont bien dit que plus que du rêve pur il pouvait aussi être question ici d’aspirations, d’envies. Ben ça ne va pas être tellement plus productif. Mon aspiration du week-end passé, c’était d’aller faire quelques longueurs à la piscine, mais voilà que j’arrive devant et qu’elle est fermée pour cause de championnats suisses. Ne perdant pas espoir, car je sais m’accrocher à mes rêves pour les réaliser, je décide d’y aller lundi. La piscine était fermée aussi parce que les nageurs d’élite de la veille ont été décimés par des évanouissements et autres vomissements, du coup l’eau du bassin était en cours d’analyse, des fois que c’est elle qui les aurait rendus malades.

D’ailleurs la jeune génération ne s’y laisse pas tromper, avec ces histoires d’aspirations futures très surfaites: elle donne à fond dans le principe de réalité. Dans tous les sondages qui rendent compte des désirs des 15-25 ans, on trouve dans le top 3: devenir propriétaire d’une petite maison un peu en dehors de la grande ville mais pas trop, avoir un job sûr, si possible comme fonctionnaire, et fonder une famille. Ça fait rêver, non?

Sonia Arnal est rédactrice en chef adjointe du Matin Dimanche.
Dans sa vie comme dans la vôtre, rien ne se passe jamais comme il faudrait...

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