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Que ce soit en côté salé ou côté pâtisserie, les jeunes femmes ne comptent pas pour des prunes!

© Getty

Précision, maîtrise… et sans doute un (gros) zeste de talent. Voici les qualités couronnées par le jury de la finale du Cuisinier d’Or, l’un des trophés culinaires les plus convoités de Suisse. Le 6 mars 2017, Elodie Manesse remportait une belle victoire.

Et pas seulement côté cuisine. A 24 ans, la jeune femme blonde aux grands yeux bleus damait le pion aux cinq autres concurrents, tous plus âgés qu’elle. Et tous de sexe masculin. Devenant par là même la première femme à remporter ce concours. Appliquée, bosseuse et discrète, la Vaudoise, n’a pas fait tout un plat de sa victoire face à la gent masculine. Sa plus belle émotion? Avoir donné le meilleur d’elle-même sous les yeux de «Chef Franck», soit Franck Giovannini, sous les ordres duquel elle a travaillé à l’Hôtel de Ville de Crissier. Ce succès, le chef trois triplement étoilé, proche collaborateur puis successeur du regretté Benoît Violier, n’en n’est pas vraiment étonné: «C’est tout simplement l’une des meilleures employées que j’ai eu ici. Elle a toujours parfaitement rempli son rôle dans les postes qu’elle a occupés, notamment aux poissons et crustacées dont elle était cheffe de partie. Elle a toujours donné le meilleur, s’est toujours considérablement impliquée.»

Une employée modèle, et regrettée (elle a quitté Crissier pour le restaurant de l’Ecole hôtelière de Genève), par ce grand chef qui peine encore tout de même à féminiser sa brigade: «Les jeunes filles sont, il est vrai, plus nombreuses qu’avant à vouloir se lancer mais ça reste quand même très masculin. Actuellement, la brigade ne compte qu’une jeune femme au garde-manger», concède-t-il.

Même si elle est encore timide en Suisse, la percée des femmes dans la gastronomie fait son petit bonhomme de chemin. A cette mutation, Franck Giovannini voit deux raisons: l’évolution de la technique et celle des mentalités: «Le travail est un peu moins physique qu’avant. Par exemple, à Crissier, nous avons des fourneaux qui ne font pas trop monter la température des cuisines. Les instruments sont plus légers, moins encombrants à manier. Puis les chefs sont, de manière générale, plus calmes, plus humains. Avant, en cuisine, c’était plus militaire, avec des exigences qui n’ont plus lieu d’être.»

Libérées des carcans d’un autre âge, respectées pour leur travail et totalement décomplexées par l’évolution du regard de la société sur cette belle profession, les filles occupent désormais le devant de la scène culinaire. Voilà qui devrait faire grimper la part des femmes à la tête de belles tables.

La Gruyérienne Irma Dütsch, alors cheffe du Fletschhorn à Saas-Fee (VS), a été la première Suissesse à décrocher une étoile et à obtenir, en 1994, le titre de meilleur cuisinier (sic) de l’année. En 1997, c’est Judith Baumann et ses délicieuses créations autour des plantes sauvages qui obtient cette nomination dans le cadre enchanteur de la Pinte des Mossettes à Cerniat (FR), près de Charmey. En 2009, l’arrivée d’Anne-Sophie Pic, la seule femme triplement étoilée au monde, au Beau-Rivage de Lausanne, féminise enfin le panorama des très grandes tables de la région lémanique. En 2014, Tanja Grandits doit à son joli travail sur les épices de recevoir, à son tour, le titre de cuisinier de l’année attribué par le Gault Millau. L’année dernière, c’est Virginie Basselot, auréolée d’une étoile Michelin pour son restaurant parisien, qui prenait en charge les cuisines des restaurants de l’hôtel genevois de la Réserve. Disciple du très étoilé chef français Eric Fréchon, elle est l’une des deux seules femmes à avoir remporté, en 2015, le très prestigieux concours de Meilleur ouvrier de France.

Chez nos voisins français d’ailleurs, ces talents féminins, jeunes et charismatiques sont mis en avant par des émissions culinaires à succès. La générosité et le talent d’Hélène Darroze, meilleure cheffe du monde 2015, fait les beaux jours de Top Chef. Grâce à cette émission, des jeunes femmes comme Noémie Honiat, Stéphanie Le Quellec ou encore Fanny Rey, seule femme à avoir obtenu une étoile dans l’édition 2017 du guide Michelin France, ont été mises sous le feu des projecteurs.

Pâtissières, cuisinières, jeunes, ambitieuses et talentueuses… ces femmes de talent ne vont pas cesser de nous surprendre!


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Quelques talents à suivre

Eve Moncorger, est cheffe pâtissière dans deux hôtels de la Collection Oetker.


©Oetker Collection

L’été, elle exerce avec la Méditerranée à ses pieds au Château Saint-Martin et Spa, à Vence, près de Nice. L’hiver, on la retrouve au coeur des pistes de ski, à l’Apogée de Courchevel. Eve, 31 ans à peine, régale les clientèles les plus exigeantes en toutes saisons. Gourmande, et travailleuse, la jeune femme originaire de Roanne, en France, a entamé la carrière par passion et aime par dessus-tout que «le client éprouve quelque chose en goûtant ses créations.» Son style? «Un dessert gourmand, léger, raffiné, au goût subtil et visuellement féminin» dans lesquels le citron de marie avec le thym sauvage, où le caramel et la noisette embrasse le yuzu.


©Oetker Collection

Angela Romagnoli, pâtissière au restaurant du Château d'Ouchy à Lausanne.

Son bel accent italien est une invitation au voyage, que l’on accepte volontiers puisqu’il s’agit de s’embarquer pour goûter ses jolis gâteaux. Angela, 24 ans, est en charge de la pâtisserie de ce restaurant du bord du lac depuis déjà un an. Originaire des Pouilles, passionnée de voyages, elle a choisi ce métier pour cadrer son énergie.

Ready to be tasted ☕️ #eclairs #chocolat #pistache #vanille #Lausanne #apresmidi #gourmandise #patisserie

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Après une formation à l’école Gambero Rosso à Rome, c’est dans les pâtisseries de la ville éternelle qu’elle a fait ses armes avant de tester ses talents dans des restaurants français. Son style: des pièces gourmandes, où le fruit est roi, et des glaçages parfaits pour des gâteaux aussi beaux que bons.

Anne-Sophie Taurines, cheffe à domicile à Verbier.

Chef à la maison et créatrice de bons petits plats en bocaux. Anne-Sophie Taurines a créé sa petite entreprise de chef à domicile, Pretty Kitchen by Anne-Sophie Taurines, juste après sa victoire lors de la finale suisse S. Pellegrino Young Chef 2016.

Cocktail dînatoire #verbier #prettykitchenbyannesophie

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En quittant le Rouge de Verbier où elle exerçait ses talents de cheffe, la jolie blonde originaire du sud de la France se lançait dans une toute autre aventure. Dans ses plats, et sur ses assiettes toujours joliment dressées, une cuisine joyeuse et enlevé.

Nina Métayer, cheffe pâtissière du Café Pouchkine à Paris.

A tout juste 28 ans, la Française Nina Métayer a obtenu le prestigieux trophée de pâtissière de l’année 2017. Celle qui a commencé par la boulangerie a fait ses armes au Meurice puis au Grand restaurant de Jean-François Piège à Paris qu’elle vient juste de quitter pour prendre la direction de la création des pâtisseries du mythique Café Pouchkine.

Elle y a tout récemment présenté sa nouvelle création pour la fête des mères.

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