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«Au nom de Marie»: l’édito choc de «Elle»

Au nom de marie notre edito pour toutes les femmes victimes de la violence des hommes 0

Le magazine «Elle» rend hommage à Marie Trintignant ce mois d'octobre 2017.

© Elle.fr

Après les révélations de Flavie Flament contre David Hamilton, l’affaire des actrices abusées par le producteur Harvey Weinstein ou encore le hashtag «Balance ton porc» sur Twitter relayé par des milliers de femmes, la Une des «Inrocks» (parue le 11 octobre 2017) pour faire la promotion de Bertrand Cantat était sans doute la «médiatisation obscène» de trop.

Une chose claire et nette pour le magazine «Elle» qui, troublé par cet affront déplacé de leurs confrères, n’oublie par Marie Trintigant, disparue en 2003 sous les coups de Bertrand Cantat.

Marie, une icône magré elle

Publié le 17 octobre 2017 sur le site de Elle.fr, l'article montre en photo la magnifique et charismatique actrice, désormais visage de la lutte contre les violences faites aux femmes. Ecrit par la journaliste Dorothée Werner, l’édito consacré à l’ex-épouse de Samuel Benchetrit rappelle au passage, qu’en France, 33 inconnues dénoncent par jour un viol tandis qu’en 2016, ce sont 216 000 plaintes d’agressions sexuelles qui ont été déposées. L'éditorialiste, dans la tribune rebaptisée «Au nom de Marie», écrit aussi:

Marie Trintignant, on ne t'oublie pas. Il faudra davantage que la médiatisation obscène de Bertrand Cantat pour éteindre ta flamme. "Une lumière ici requiert une ombre là-bas", écrit Virginia Woolf. Tu es à la fois cette ombre et cette lumière, cette douleur et cet espoir qu'un jour enfin cesse cette violence tout simplement inouïe.

«Une volonté de vendre»

La rédactrice en cheffe de «Elle», Erin Doherty, a été interviewée par l'émission «Quotidien» le 17 octobre 2017. Elle explique que le choix de placer l'ancien leader de Noir Désir, libéré depuis 2011 de tout contrôle judiciaire, en Une des «Inrocks» est un acte «déplacé», «obscène» qui cache une «volonté de vendre».

D'autre figures publiques se sont indignées de ce choix éditorial malheureux. On citera par exemple, les fustigations sur Twitter de Marlène Schiappa, secrétaire chargée de l'Egalité entre les femmes et les hommes, mais aussi de l'ancienne ministre du Droit des femmes, Laurence Rossignol.

Déferlante du hashtag #MeToo sur les réseaux sociaux, succès de l'Instagram de la jeune Noa Jansma «Dear catcallers» («Chers harceleurs de rue») ou encore affaire Brie Larson contre Casey Affleck... De plus en plus de femmes osent prendre la parole, dénoncer, faire entendre leur voix. Et «Les Inrocks» ne les feront pas taire, loin de là.


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