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«Les Suffragettes»: et la femme créa son droit

Film «Les Suffragettes»: et le droit de vote des femmes en Suisse?
© DR

Le film «Les Suffragettes» sort dans nos salles de cinéma le 18 novembre 2015. Réalisé par Sarah Gavron, ce long-métrage retrace les débuts du droit de vote des femmes en Angleterre et dévoile le parcours de militantes qui ont contribué à son instauration. Meryl Streep, Helena Bonham Carter ou encore Carey Mulligan incarnent avec force ces personnalités d’envergure qui ont bouleversé le cours de l’histoire.

L'avis de nos politiciennes

A l’occasion de la sortie des «Suffragettes», nous vous proposons de regarder la thématique sous un angle suisse, avec le point de vue éclairé de deux de nos politiciennes: Liliane Maury Pasquier, conseillère aux Etats et présidente de la commission de la sécurité sociale et de la santé publique, et Lisa Mazzone, benjamine du Conseil national. Bilan de l'égalité hommes-femmes en 2015:

«Aujourd’hui, les jeunes Suissesses semblent avoir intégré le droit de vote, nous explique Liliane Maury Pasquier. Lors des élections fédérales du 18 octobre 2015, les jeunes Genevoises ont même voté davantage que leurs homologues masculins. En revanche, sur l’ensemble du peuple, la participation des femmes reste inférieure à celle des hommes.»

Aussi, la représentation féminine au sein du parlement et du gouvernement reste faible. «Au niveau fédéral, par exemple, la part des femmes vient de passer de 29 à 32% au Conseil national. Mais le Conseil des États comptera, au final, entre 15 et 17% de femmes (7 ou 8 élues): c’est moins qu’en 2011 et similaire à 1995, il y a 20 ans!» nous rapporte la conseillère aux Etats. Des propos que Lisa Mazzone résume de la manière suivante: «on piétine ou on recule!». Selon elle, une part de la responsabilité revient aux partis politiques qui ne promeuvent pas suffisamment les politiciennes. L'autre coupable n'est rien autre que le cadre de notre société, où Lisa affirme que le partage des tâches n’est pas encore suffisament rendu possible. Pour la jeune politicienne, le congé paternité et le temps partiel ne sont toujours pas monnaie courante. Des faits avérés par les chiffres de l'Office fédérale de la statistique (2015): «6 femmes qui exercent une activité professionnelle sur 10 ont un emploi à temps partiel, contre seulement 1,6 hommes sur 10.» Les pays nordiques auraient su mettre en place un système plus égalitaire dont nous aurions avantage à nous inspirer.

Inégalités restantes

«De manière générale, la condition des femmes en Suisse s’est améliorée au cours des dernières décennies, mais il reste d’importantes inégalités à combattre concernant la répartition du travail dans la sphère privée comme dans la sphère publique. Et notamment dans le monde professionnel, si l’on pense, par exemple, à l’inégalité salariale» conclut Liliane Maury Pasquier. Il y a donc encore beaucoup à faire en matière d’égalité des genres. Un point qui semble mettre d'accord deux générations de politiciennes.

La place de la femme en 5 films

N° 1: «De la cuisine au parlement» (de Stéphane Goël, 2012), documentaire suisse sur le droit de vote des femmes. En bref, «Les Suffragettes» version helvète, que nous recommande vivement Lisa Mazzone.

N° 2: «Iron Jawed Angels» (de Katja von Garnier, 2004) raconte le combat de militantes pour obtenir le droit de vote aux Etats-Unis et en Angleterre. Une version plus ancienne et américaine des «Suffragettes» avec Hilary Swank.

N° 3: «Le sourire de Mona Lisa» (de Mike Newell, 2004). Julia Roberts y incarne le rôle d’une professeure féministe dans une université hautement traditionnelle, où la femme est destinée à un rôle de ménagère. Le scénario est inspiré de l’histoire d’Hillary Clinton qui a fréquenté ce type d’établissements lors de sa scolarité.

N° 4: «Les quatre filles du docteur March» (de Gillian Armstrong, 1994) est inspiré du roman de Louisa May Alcott (1868). Le personnage de Jo, indépendante et aventurière, sort des sentiers battus en quittant le cocon familial pour se réaliser en tant qu’écrivaine.

N° 5: «The Lady» (de Luc Besson, 2011) retrace l’histoire de Aung San Suu Kyi, Prix Nobel de la paix en 1991 et figure emblématique du mouvement féministe en Birmanie.

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