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L'édito de Sonia Arnal: «Mon ménage 2.0»
J’ai fini par craquer: j’ai acheté un aspirateur robot. Celui, donc, qui fait le ménage quand je suis au travail. Enfin, ça, c’était l’idée de départ. Dans ce fantasme, je me voyais rentrer éreintée après une journée de dur labeur, accueillie par cette fée du logis en tablier de soubrette, qui cumulerait deux qualités rares: avoir tout nettoyé ET n’avoir aucune conversation. Dans les faits, c’est un peu différent.
D’abord, je ne savais pas comment la chose fonctionnait ni de quoi elle était capable ni, surtout, ce que JC, le chat, en penserait. J’ai donc dû tester ses compétences sous ma haute autorité pour éviter les accidents – je me voyais assez revenir à la maison pour trouver la queue de Jean-Claude à moitié aspirée par la machine, infichue de distinguer les poils de chat qui traînent sur la moquette des poils de chat qui traînent sur le chat.
Premier constat: ça marche plutôt bien, mais il faut se méfier de tout ce qui est au sol, par exemple des innombrables câbles qui peuplent nos intérieurs, des vases, des jouets, bref ça prend un temps certain de préparer le terrain avant que le robot n’entre en scène.
La remise en forme: un full-time job!
Suivre son parcours
Au temps pour le fantasme de farniente… sans compter que la machine est fugueuse: elle passe les paliers de porte pour aller voir ailleurs si on y aspire mieux. Il faut donc la tenir en cage et colmater les issues avant de la lâcher dans une pièce.
Troisième constat: moi aussi j’adore. C’est hypnotisant de regarder dans ses œuvres une machine pas vraiment très smart mais pas mal faite non plus. Donc, je la suis dans son parcours. Je lui mets des chaussures sur le chemin pour voir comment elle réagit face à l’obstacle, je cache de la saleté dans les recoins pour découvrir si elle la débusque, je compare ses résultats face à différents types de cochonneries, sable de la caisse du chat, miettes ou poussière. Tout ça pour vous dire qu’à ce stade, je ne gagne pas vraiment du temps. Mais j’y pense, j’y pense…