« Blurred Lines » de Robin Thicke, un hit controversé

Pourquoi ça marche?

Tout simplement parce que son beat est accrocheur. Une fois écoutée, la chanson nous trotte dans la tête pour la journée et nous donne envie de danser jusqu’au bout de la nuit! Mais aussi grâce à sa première vidéo (maintenant censurée) qui mettait en scène trois sublimes mannequins se trémoussant nus et qui a suscité le buzz immédiat.

De quoi ça parle?

Littéralement, Robin Thicke nous raconte l’envie de «libérer» les femmes vierges mais désireuses d’une bonne nuit de sexe. Celles qui n’osent pas l’avouer. Cependant, le chanteur sait qu’«elles le veulent», qu’«elles le savent», car c’est leur côté «animal».

Ce qui choque

Premièrement, les paroles. Outre la vulgarité de certaines phrases («I’ll give you something big enough to tear your ass in two»), on ressent dans les paroles une domination masculine et un irrespect de la femme. Deuxièmement, les tops sont nus ou presque. Dans la deuxième version de la vidéo, les modèles sont uniquement vêtus de sous-vêtements blancs. Contrairement aux hommes habillés en costard, une autre manière de montrer leur domination sur le sexe «faible».

La polémique

Les féministes y voient une incitation au viol, une manière de glamouriser les violences, sexuelles ou autres, faites aux femmes. Selon Lisa Huyne, représentante du blog Feminist in L.A., le fait de dire «I know you want it» n’évoque pas la notion de consentement à l’activité sexuelle. Quant à Robin Thicke, il déclare avec ironie «Les gens disent: «Hé, estimez-vous que cela est dégradant pour les femmes?» Je réponds un truc du genre: bien sûr que ça l’est. C’est un plaisir de dégrader une femme. Je n’avais jamais appris à le faire avant.»

À noter qu’un grand nombre de personnes (y compris un public jeune) s’arrêtent à la mélodie entraînante de la chanson, et au déjà culte "Hey, Hey, Hey!", sans se soucier des paroles. Alors, est-ce que le «message» d’une chanson est dissociable, ou non, de son aspect musical? Apparemment oui…