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Ce 8 mars 2017 s’annonce ultra féministe. Alors que les Américaines ne pousseront pas la porte de leur bureau de la journée, en France, 35 associations suggèrent aux femmes de quitter leur poste de travail à 15 h 40 en cette Journée internationale de la femme.

15 h 40, un symbole activiste

Cette échelle horaire signifie l'écart salarial annuel net entre les sexes, qui est de 25,7% en moyenne, selon les données de la Dares de 2012. Autrement dit, quand un homme est payé toute la journée, la femme, elle (vous, nous), gagne le tiers d'une journée de travail.

Un compte Facebook et une vidéo, publiée le 23 février 2017, accompagne le message engagé. A en croire le nombre de partages de ces infos sur les réseaux sociaux, le mouvement pourrait être d’une ampleur jamais vue.

16 h 34, l’heure de l’action de novembre 2016

En novembre dernier déjà, souvenez-vous, le collectif Les Glorieuses, proposait aux femmes de partir de leur job à 16h34, le 7 novembre. Le calcul horaire s’appuyait sur d’autres données, et si le mouvement avait fait du bruit dans la presse et sur la Toile, il n'avait été au final que peu mis en pratique.

Ce nouvel appel français du mois de mars 2017 est suivi par 35 collectifs, 3 syndicats, 28 associations et 4 ONG et associations de jeunesse: tous ces acteurs du féminisme espèrent que la grève sera entreprise par le plus grand nombre, et dans une autre mesure, qu'elle bénéficie du même engouement que la participation à la Women’s March on Washington.

Elles étaient plus de 300.000 à manifester en Pologne pour le droit à l'avortement. Elles étaient en grève en Islande pour obtenir l'égalité des salaires. Elles étaient en grève en Argentine contre les violences. Elles se sont mobilisées contre Donald Trump aux États-Unis. (…) Nous appelons à l'action et à la grève pour les droits des femmes le 8 mars, expliquait sur son site le collectif 8 mars 15 h 40.

Rappelons que la Suisse n’est pas à l’abri des écarts salariaux. Mauvaise élève, elle est classée 30e sur le tableau européen des inégalités. Dans notre enquête sur les (in)égalités salariales parue en novembre 2016, nous rapportions qu’il faudrait attendre 2186 (oui, dans 169 ans) pour prétendre au même salaire que Monsieur si rien n'est entrepris dans ce domaine. A bon entendeur.


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