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Pas forcément besoin de s’isoler dans un chalet d’alpage sans eau courante ni électricité pour faire des économies. A l’heure de la décroissance intelligente, du développement durable, de la mode éthique, du manger bio et acheter local (ou le contraire), les solutions pour dépenser moins et mieux sont légion. Livres, ateliers et blogs ont fleuri afin d’accompagner tout un chacun vers un avenir moins dépensier et plus réfléchi.

Comme le souligne Florence Bettschart, de la Fédération romande des consommateurs, «il ne faut pas attendre d’être dans une situation de difficulté financière pour prendre les devants!» Et s’il ne devait y avoir qu’un conseil, ce serait celui-ci: prendre le temps. De visiter plusieurs magasins pour dénicher les meilleurs prix. De demander différents devis avant de faire réparer sa voiture ou son frigo. De tenir un budget. D’attendre les soldes…

Mais les meilleurs trucs et astuces pour dépenser moins sans avoir l’impression de se serrer la ceinture, c’est bien sûr en échangeant qu’on les déniche. Entre amis, entre collègues, mais aussi avec des spécialistes. Alors la rédaction de Femina tout entière s’est creusé la tête afin de dresser un inventaire des combines antigaspillage, et a fait appel à des experts. On écoute donc la voix de la raison et on suit le guide, ce n’est vraiment pas douloureux.

1. Je vais au musée pour pas un sou

Parce que la culture est un droit! Un très grand nombre de musées romands proposent régulièrement des journées où l’entrée est libre. Le premier samedi du mois pour Lausanne et Pully, le premier dimanche du mois pour la ville de Genève, le mercredi pour de nombreuses institutions neuchâteloises…

2. Je me mets sérieusement au recyclage

La taxe au sac est bientôt partout en vigueur. On devient donc un pro du recyclage, et on ne jette véritablement que le strict minimum à la poubelle.
Photo: iStock

3. Je paie en une fois (impôts, abonnement de transports publics…)

Alors oui, il faut sortir une grosse somme tout de suite, mais les économies sont souvent substantielles, que ce soit pour ses impôts ou pour d’autres services. En prenant par exemple un abonnement des Transports publics lausannois (TL) ou genevois (TPG) à l’année plutôt qu’au mois, on ne paie que l’équivalent de 10 mois; un abonnement général des CFF reviendra 370 francs moins cher s’il est payé d’une traite plutôt que par mensualités.

4. Je me méfie du roaming comme de la peste

Les télécoms, c’est la bête noire de la Fédération romande des consommateurs (FRC). «Après les vacances, nous recevons énormément de plaintes liées au roaming ou au transfert de données à l’étranger», rapporte Florence Bettschart. Le conseil que la spécialiste ne cesse de répéter: désactiver la 3G et le transfert de données dès que l’on passe la frontière. Autre avertissement: ne pas donner le code (de son compte iTunes p.ex., qui permet le téléchargement d’applications) à ses enfants. «Vous n’imaginez pas le nombre de parents qui se font avoir comme ça, leurs enfants s’amusant avec un jeu qui leur demande régulièrement d’acheter des crédits pour pouvoir continuer à jouer!»

5. Je troque mon appartement pendant les vacances

Des sites comme Craig’s list ou homelink, par exemple, permettent d’échanger son logis contre un logement sur son lieu de vacances. Mon 3 pièces lausannois contre un loft à Manhattan? c’est possible, et du coup, c’est gratuit.
www.craigslist.ch, www.homelink.ch, www.homeexchange.com, www.intervac.com
Photo: Alan Copson/JAI/Corbis

6. Je tiens un budget

C’est tout bête, mais cela peut changer bien des choses de savoir où on en est côté petits sous. Selon une étude que le comparateur sur internet comparis.ch vient de mener, deux tiers des ménages suisses ne calculent pas leurs dépenses au moyen d’un budget. «Un vrai budget, cela prend du temps, ça ne se fait pas en 5 minutes au coin de la table, mais permet de voir dans quel domaine on arriverait à économiser 100 ou 200 francs par mois, voire plus», relève Florence Bettschart, de la FRC. Le mois prochain sort d’ailleurs l’ouvrage Bien gérer mon budget de la FRC, rempli de bons conseils et de fiches permettant de commencer à tenir son budget.

7. Je mets 5 francs dans ma crousille

Oui, on s’équipe d’une vraie crousille, en forme de petit cochon ou de nain de jardin. Et on y jette toutes les pièces de 5 francs (ou de 2 si on est vraiment radin) qui ont atterri dans notre porte-monnaie. Une fois remplie, on a toujours une bonne surprise: comment un aussi petit récipient peut-il contenir autant d’argent? C’est la manière la plus indolore de faire de vraies économies. Un petit cochon bien rempli de pièces de 5 francs, cela peut tout de même rapporter près de 200 francs. Ni vu ni connu.

8. Je fréquente les vide-dressings

Economiques et tellement tendance, les vide-dressings! Il y en a de plus en plus en Suisse romande. On y va pour dénicher de bonnes affaires mais aussi pour revendre ses propres pièces. «Je me débarrasse de tout ce qui encombre mon armoire et que je ne porte plus, en sachant que ce qui ne me plaît plus fait souvent le bonheur d’une autre», explique Nicole, une adepte. Son conseil? «Je fais des prix vraiment bas pour que ça parte, c’est plus pour passer un moment sympa entre filles que pour faire de l’argent. Les pièces de marque, je les vends plus facilement sur EBay, parce que dans un vide-dressing, peu de nanas sortent plus de 50 francs pour une pièce.»
Photo: Getty Images


9. J’abandonne ma voiture

Certes, il y a certaines configurations (famille nombreuse, domicile éloigné d’un centre urbain…) qui rendent l’abandon de l’automobile compliqué. Mais le calcul est vite fait: en arrêtant de payer assurances, essence, services techniques, passages chez le garagiste, changement des pneus, frais d’immatriculation, place de parc, ce sont plusieurs milliers de francs annuels qui peuvent être utilisés ailleurs. Dans un abonnement aux transports publics par exemple.

10. Je fais mes courses juste avant la fermeture

Dans la plupart des centres commerciaux, afin de limiter les invendus, le prix des produits périmés le lendemain est baissé, parfois de manière très significative. Une forêt-noire ou une salade mêlée à moitié prix, ça vous dit? Il suffit de pousser les portes de son supermarché une petite demi-heure avant la fermeture. Et d’être attentif: certains se sont spécialisés dans cette chasse aux rabais, il y a donc de la concurrence, surtout les samedis en fin d’après-midi, là où se font les meilleures affaires!
Photo: iStock

11. Je me régale grâce à mon passeport

Une envie de tartare de saumon? Avec le passeport gourmand, plus de 600 restaurants vous accueillent en Suisse. Bonne surprise à la clé: une réduction de 50% sur votre repas si vous mangez en tête-à-tête… L’édition 2013 du passeport (95 Sfr. à l’achat) vient de sortir. Alors à table, en veillant à réserver suffisamment à l’avance! www.passeport-gourmand.ch

12. Je débranche mes appareils

Sus au stand-by! Laisser son lecteur de DVD ou son téléviseur en tension ne sert à rien et coûte cher. Selon l’Office fédéral de l’énergie, si tous les Suisses éteignaient complètement leurs équipements électriques, les économies avoisineraient annuellement les 170 millions de francs. La solution de facilité: brancher ses appareils sur un bloc multiprise muni d’un interrupteur.

13. Je profite des échantillons

Enrica n’achète plus de soins contour des yeux. A chaque fois qu’elle s’achète une crème de jour ou un produit de maquillage d’une grande marque, elle profite des échantillons proposés. «Je demande toujours les mêmes soins comme le contour des yeux ou des sérums, car on n’a besoin que d’une petite quantité.»

14. J’offre un cadeau d’occasion

Acheter un jouet de deuxième main, c’est malin, écologique et économique. Le site Square des petits l’a compris, qui permet à tous d’offrir une surprise sans se ruiner. On s’inscrit, on crée son cercle d’amis, et on peut vendre ou acheter sans souci… www.squaredespetits.com
Photo: Getty Images/Imagenavi


15. J’apprends les écogestes

Parce que les gestes écologiques sont souvent, aussi, économiques, on va sur le site du WWF et on apprend. Il est bourré de petits trucs bien pratiques pour dépenser moins d’énergie en cuisinant, en se lavant ou en faisant ses achats… www.wwf.ch/conseils

16. Je skie là où les enfants ne paient pas

Que serait un hiver réussi sans quelques schuss? Le hic: une journée à la neige, ça peut coûter très cher. Alors on privilégie les stations de ski qui proposent des offres pour les familles. Comme celles des Alpes vaudoises, où les enfants jusqu’à 9 ans ne paient rien. www.alpes.ch

17. Je m’abonne à la bibliothèque (et à la ludothèque)

Certes, on a le droit d’avoir ses auteurs préférés – que l’on achète lorsqu’ils sortent en poche),mais quand on veut se relire l’intégrale des Lucky Luke ou en apprendre plus sur les mécanismes de la bourse, l’emprunt peut se révéler payant. Quant aux jouets, les ludothèques connaissent un succès grandissant. A quoi sert-il d’acheter ce hochet technologique qui coûte une fortune, alors qu’il sera obsolète dans six mois? Etape supplémentaire: inviter ses enfants à donner les jouets qu’ils n’utilisent plus (à la ludothèque ou un magasin de type Emmaüs) afin de leur faire prendre conscience de la valeur des choses.

18. J’habille mes enfants avec des habits de la saison précédente

Sur son site internet, l’Asticot –marque suisse de jeunes créateurs spécialisée dans les vêtements chics et éthiques pour enfants – propose sa collection hiver 2011-2012 à moitié prix, et sa collection été 2011 avec un rabais de 70%. L’occasion de se faire plaisir à petit prix et de relooker ses têtes blondes sans se ruiner. www.lasticot.com

19. Je change mon abonnement de portable

C’est prouvé, la plupart des Suisses n’ont pas un abonnement adapté à leurs besoins et paient nettement trop cher. Alors on compare, on calcule et… on change. www.scal.ch et www.abochecker.ch

20. Je me fais dorloter à moitié prix

Un massage dans un spa, une manucure chez une professionnelle, une nouvelle coupe dans un salon… le Body Pass permet tout cela pour moitié moins cher. Le principe? On achète la carte au prix de 80 francs (c’est vite amorti) et on a droit à un rabais de 50% lors de la première visite dans les 150 établissements romands sélectionnés. On s’imagine déjà au spa du Grand Hôtel Kempinski de Genève ou au centre Io soin de soi de Lausanne. www.bodypass.ch
Photo: Getty Images


21. Je compare le prix des articles en Suisse et dans les pays limitrophes

Et si, au lieu de se précipiter sur cette paire de baskets, on s’assurait qu’elle ne coûte pas 50 francs de moins en France voisine? Tout nouveau et fort utile, le site baromètredesprix.ch donne en temps réel une image des différences de prix pour certains produits entre la Suisse et les pays limitrophes. Géré par quatre organisations de consommateurs (tessinoise, romande et alémaniques), il nous révèle que les plus grandes disparités concernent les magazines, ou que les prix pratiqués en Suisse sont 29% plus chers pour les vêtements et 17% plus chers pour les chaussures qu’en Allemagne. www.barometredesprix.ch

22. Je mange des aliments dépassés de date

On ne cède pas à la panique si son paquet de tagliatelles a dépassé sa date limite de deux jours! Pâtes, riz, farine, café, épices, huiles, sauf signe inquiétant, se gardent indéfiniment! Les conserves et bocaux se conservent plusieurs années au-delà de la date (la fameuse inscription «à consommer de préférence avant le…»), les surgelés quelques mois, le lait jusqu’à 10 jours après. Bref, on fait preuve de bon sens. C’est avec les produits portant le sigle «à consommer jusqu’au» que l’on fait davantage attention. Même chose pour des légumes qui font un peu la tête: ils feront une très bonne soupe! 280 à 300 kilos de nourriture par habitant finissent chaque année à la poubelle dans les pays industrialisés…

23. Je baisse mon chauffage de 1 degré

En diminuant la température de votre logement de 1 degré, vous ne devriez a priori pas mourir de froid. Par contre, vous ferez de substantielles économies, de l’ordre de 5 à 7% sur votre facture de consommation d’énergie. On sort son plaid, on se prépare un thé chaud et on pense à tout ce que l’on pourra acheter avec cette économie (comme un costume de bain l’été prochain).
Photo: iStock

24. Je télécharge des apps vraiment utiles

Elles sont pléthore, ces applications sur iTunes ou Androïd, qui permettent facilement de surveiller ses dépenses, comme Alerte Budget, développée par Bon à Savoir, Tout compte fait, K-Tipp et Saldo. Gratuite et facile d’emploi, on y entre ses revenus, ses dépenses au jour le jour, et un petit curseur vous indique où vous vous situez. S’il est sur le vert, tant mieux. S’il se dirige vers le rouge, gare à vous.

25. Je change de caisse maladie

On ne le dira jamais assez, mais il vaut vraiment la peine de prendre quelques minutes, de consulter un comparateur d’assurances indépendant et de changer si nécessaire de caisse maladie. C’est la dernière ligne droite, puisque l’on a jusqu’au 30 novembre pour le faire. www.priminfo.ch

26. Je deviens végétarien

Parce que la viande, ça coûte cher, et parce que les lentilles ou le tofu, c’est bon, on se dit «pourquoi pas?» Au moins une fois par semaine, comme le prône le groupe Végésanté. Le plein d’infos et de recettes (en anglais) sur www.meatlessmonday.com

27. Je fabrique moi-même mes cosmétiques

Confectionner à la maison, comme un grand/une grande, une crème hydratante ou un exfoliant, ce n’est pas si compliqué qu’il n’y paraît. Et pas besoin d’avoir un matériel de laboratoire high-tech: une balance précise, une casserole, un fouet, quelques pots, et le tour est joué. Ateliers, bouquins et blogs ont fleuri afin d’aider celles et ceux qui veulent se lancer. Economique et ludique. Et garanti sans parabène. www.aroma-zone.com, alexiacosmetiques.ch
Photo: Getty Images/Dorling Kindersley

28. Je me prépare à manger pour mon repas de midi

Et pourquoi pas faire un peu plus de soupe ou de pâtes la veille au soir, et emporter le reste pour son repas de midi? Parce que le sandwich un peu fade à 7 francs, ça va un moment…

29. J’attends les soldes

Contrairement à nos voisins français, la Suisse ne connaît pas de périodes officielles de soldes. Il s’agit plutôt d’un usage…qui aurait tendance à s’élargir. Alors qu’il y a quelques années, il fallait attendre janvier, ils débutent déjà courant décembre, voire carrément fin novembre comme à Genève. A nous les bonnes affaires. Les plus audacieux peuvent même tenter de marchander – hors soldes – avec la vendeuse. Eh oui, cela marche parfois, test à l’appui.

30. Je profite des taux hypothécaires bas

La plupart des régies immobilières sont zélées, lorsque les taux hypothécaires grimpent, pour vous signifier une hausse de loyer. Moins quand il s’agit d’une baisse. A vous de prendre les devants surtout que «les taux n’ont historiquement jamais été aussi bas, insiste Carlo Sommaruga, secrétaire général de l’Asloca romande, ce sont des centaines voire des milliers de francs économisés chaque année». Il suffit de vérifier le taux inscrit sur votre bail. S’il est supérieur au taux actuel (2,25%), foncez. Une lettre type est à télécharger sur notre site. www.femina.ch/baisse-loyer

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