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Dix jours de raid et 6000 kilomètres dans le désert marocain, cela n’effraie pas Zara Sayagh. Cette brune sportive a relevé le défi du Trophée Roses des Sables et sera sur la ligne de départ le 6 octobre à Ciboure, au Pays basque, avec sa copilote Nathalie Roller. C’est la première fois qu’un binôme suisse participe à ce rallye qui vit déjà sa 11e édition. A vrai dire, 2 équipages helvétiques sont de la partie… Zara dirige un fitness de la chaîne Curves à Genève, des salles de sport réservées aux femmes avec une approche douce et une prise en charge globale et personnalisée. Les organisateurs du Trophée avaient installé un stand d’information dans les deux salles genevoises pour sensibiliser les clientes à la cause. «Les deux approches se conjuguent très bien, toutes deux placent les femmes au cœur de l’action», explique Zara. Au final, ce sont les deux gérantes qui se sont inscrites avec deux adhérentes pour partenaires.

Car le Trophée Roses des Sables n’est pas un Paris-Dakar au féminin. Il ne s’agit pas d’une compétition mais plutôt d’une course d’orientation dans le désert aux objectifs écologiques et solidaires. Concrètement, des projets sont réalisés sur le parcours, en partenariat avec des œuvres caritatives comme la Croix-Rouge ou l’association Enfants du désert. Du matériel est acheminé pour construire des écoles, des panneaux solaires notamment. Les participantes ont un cahier des charges et distribuent sur place fournitures scolaires, vêtements, chaussures, jouets, produits d’hygiène et denrées non périssables. Les émissions de CO2 sont compensées et les déchets collectés au cours d’une opération «désert propre».

Pour Zara, cette expérience a du sens. Née au Maroc, elle y a vécu jusqu’à l’âge de 18 ans. Il y a six ans, elle a voulu faire découvrir ce pays à sa fille préadolescente au cours d’un trekking qui se voulait éducatif. Elle qui avait grandi à Fez a découvert le désert et une vie loin d’une société de consommation dans laquelle les gens ne sont jamais satisfaits. «Je pense que ce fut plus une révélation pour moi que pour ma fille, qui était peut-être trop jeune pour réaliser, sourit avec le recul la jeune quadra. Ce qui m’a le plus frappé: la générosité des nomades alors qu’ils sont démunis et leur soif de culture.»

L’aventure, ça se prépare...

Si l’expédition à venir est très encadrée, une petite préparation est néanmoins indispensable. De par leur activité, Zara et sa collègue ont une excellente condition physique. Les filles engagées dans ce challenge doivent néanmoins suivre un stage en France avec instruction et entraînement à la conduite sportive. «J’ai moins peur des dunes que des ravins au bord desquels j’ai roulé lors du stage. Sur place, nous rentrons chaque soir au bivouac où nous attendent repas, soins médicaux, etc. Nous n’avons que deux jours où nous devons survivre en autarcie, ce sera la partie la plus difficile. Plus jeune, j’étais très aventurière, mais je me suis bien calmée!»

Et non, Zara ne roule pas en 4X4 tous les jours, ce serait absurde: celui qu’elle conduit durant le rallye est loué grâce à ses sponsors. Il partira rempli jusqu’au toit pour terminer 10 jours plus tard à Ouarzazate, avec des occupantes fatiguées et vidées mais contentes. «Ce n’est pas la vitesse ou la compétition qui nous motivent. Il s’agit plutôt de générosité, de donner son temps. Beaucoup de femmes actives se sont inscrites pour avoir l’impression de faire quelque chose d’utile, de donner d’avantage d’elles-mêmes que dans leur quotidien.»

Dans sa vie de tous les jours, Zara fait du mieux qu’elle peut pour rester en adéquation avec ces principes humanistes et écologiques. L’entreprise dont elle est franchisée fait beaucoup pour les femmes, avec notamment une participation ce mois à la lutte contre le cancer du sein, ou des collectes alimentaires pour Caritas. Une philosophie qui convient bien à Zara. Son parcours l’a amenée à travailler dans le marketing, les relations publiques, pour des milieux très spécialisés comme le droit et le commerce de nouvelles technologies. «Il me manquait un aspect humain, et je l’ai trouvé avec Curves. Ce n’est pas un business traditionnel, nos adhérentes forment une petite communauté. Je me sens utile en aidant ces femmes de 12 à 80 ans à se prendre en main. Quand je rentre le soir chez moi, j’éprouve de la satisfaction.»

Aventure à suivre sur http://trophee-roses-des-sables.net avec des comptes rendus d’étapes, classement, photos et vidéos.

Mercedes Riedy
1 / 2© DR
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