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Stéphanie Zwicky: «Le style n’est pas une taille mais une attitude»

Stephanie Zwicky

Les messages, eux, étaient très violents, «C’est pas beau», «cette cellulite», etc. Le pire? Les posts les plus virulents venaient de la page Facebook d’un site grande taille et émanaient, pour la plupart, de filles.

© DR

Vingt-trois. Vingt trois semaines que, sur Instagram, les stories d’un genre nouveau s’enchaînent sur le compte de Stéphanie Zwicky. Pas de look étudié, de make-up parfait, ni de pose que l’on imagine choisie après un tri de photos minutieux. Mais des cheveux en bataille, un vélo d’intérieur, des soupirs et de la sueur. Car à partir du premier jour de la rentrée scolaire 2017 de ses enfants, Stéphanie s’est fixé un objectif: en finir avec les douleurs qui la font souffrir depuis quelques mois.

«J’ai eu deux accouchements catastrophiques qui ont eu l’effet d’une guerre pour mon squelette. Puis, j’ai commencé à avoir mal aux genoux. Je n’avais pas envie de vivre ça, donc j’ai décidé de me prendre en main.»

Pour se remettre en forme, celle qui, depuis un an et demi, a posé ses (nombreuses) valises dans un petit village de la région lyonnaise, revoit les règles de base: moins de voiture, plus de trajets à pied. «Je m’étais toujours dit que le sport, ça n’était pas pour moi. Et le premier jour, j’étais morte au bout de deux minutes de vélo elliptique. Mais je me suis accrochée et j’ai senti les premiers effets au bout de dix semaines.

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Aujourd’hui, j’en suis à cinquante minutes d’exercice quotidien. Je n’ai plus de douleurs, ma silhouette a changé, j’ai beaucoup plus d’endurance.» Et sans qu’on le lui demande, la jeune maman de deux enfants ajoute:

«Si j’ai perdu quelques kilos? Je ne sais pas. Je n’ai pas de balance.»

Le poids, immense, des encouragements de ses followers, qu’elle motive à faire de même, lui suffi amplement. Même si la bienveillance n’est pas toujours au rendez-vous.

Body shaming

Soixante-quatre mille fans sur Instagram, trente mille amis sur Facebook, dix mille visiteurs chaque jour sur son blog... la dinoblogueuse, comme on dit de celles qui ont été les pionnières de ces sites internet perso, a créé Big Beauty il y a treize ans pour partager ses looks. Elle a vécu l’avènement des réseaux sociaux et leur déferlement de propos parfois peu aimables.

Quand une photo d’elle, motivée, en position de yoga du chien tête en bas recueille compliments et admiration, une autre, postée en marge d’un shooting en collaboration avec La Halle, pour laquelle elle a imaginé une collection capsule, lui a valu remarques blessantes et quasi-insultes: «C’était une photo de moi en body, veste noire et bas résille façon Beyoncé prise sur un pont de Paris dans le cadre d’un shooting mode. Un truc très joyeux.

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Les messages, eux, étaient très violents, «C’est pas beau», «cette cellulite», etc. Le pire? Les posts les plus virulents venaient de la page Facebook d’un site grande taille et émanaient, pour la plupart, de filles.

C’est étrange mais cela leur renvoie une image qu’elles n’ont pas envie de voir.» En parfaite adepte du body acceptance, Stéphanie encaisse: «J’ai assez de force de caractère pour faire face à tout ça. Je sais que l’on ne peut pas plaire à tout le monde. C’est un travail que j’ai fait sur moi-même. Mais je suis très émotive et cela m’a fait de la peine pour les jeunes filles qui me suivent et qui n’ont peut-être pas ma force, ma confiance.»

«Je suis fière de ce que mon corps est devenu»

Retour aux sources

Jolie, stylée, chouchoutée par les marques, la Française d’adoption vit de sa passion pour la mode. Cette activité ne s’est pas arrêtée lorsqu’en 2016, elle a décidé d’abandonner Paris. Elle avait quitté la Suisse pour la Ville Lumière au début des années 2000 pour suivre le court Florent, mais «à l’arrivée de mes enfants, je me suis sentie étouffer dans cette ville.

Et puis, c’était dans le contexte des attentats, je n’étais plus à l’aise. Je suis une fille de la campagne. Jusqu’à mes dix-huit ans, j’ai habité dans un petit village à côté de Fribourg. Je jouais dehors, j’allais faire du roller sur la route.»

Il y a un an et demi, donc, bye bye métro et pollution, direction la campagne, et une grande maison de maître ancienne, avec marquise en fer forgé et pierre blonde, entourée d’un vaste jardin où tout est à faire.

L’occasion pour la jeune femme au goût très sûr de mettre en avant une autre facette de son talent: la décoration. «J’avais déjà commencé à faire quelques posts déco dans mon appart parisien, j’ai naturellement continué…

et puis, c’est une activité qui me permet d’alimenter mon blog et mes réseaux en soufflant un peu avec mon image.

Depuis 2005, je trie chaque jour des centaines de clichés de moi. Je me lasse de me voir en photo. En outre, plus je vieillis, plus je ressemble à ma maman, ce qui est un peu perturbant», confie-t-elle avec une grande sincérité.

Chaque jour, la néo-campagnarde au look toujours savamment étudié, mix de marques haut de gamme et d’autres plus accessibles, se partage entre sa vraie vie de maman, les bêtises de ses deux petits enfants dont elle dissimule les visages, les transformations de sa maison, les turpitudes de ses chats Moustache et Molitor et ses poses improbables, ses looks shootés au gré de ses voyages, de ses envies… bref, une petite fenêtre sur la si jolie vie de Stéphanie Zwicky.

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