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Il est cap’ de tout. Faire tester le capteur d’empreinte digitale de l’iPhone 5 à un bonobo. Entrer dans l’hôtel Normandy de Deauville alors que l’accès lui en a été interdit. Vendre des cailloux à des enfants. Toucher les cheveux de Chantal Goya – «une idée de Yann Barthès», selon lui. Même jouer à «ni oui, ni non» avec Johnny Knoxville (tête brûlée de l’émission américaine Jackass) ou au jeu de la barbichette avec Ramzy. Depuis la rentrée 2013, Maxime Musqua relève les défis les plus improbables pour Le Petit Journal de Canal+. «Je suis comme Jack Bauer, confie-t-il. J’ai une mission, il faut que je la remplisse. C’est ce qui m’excite.» Se poser des limites, lui? Taratata! Il balaie l’idée d’un revers de la main. «Sinon, je n’y arriverais pas.» D’ailleurs, quand on lui demande quel pari impossible il aimerait idéalement gagner, le jeune homme n’hésite pas une seconde: «Checker Obama.» (ndlr: toper avec le poing) Et au chapitre du réalisable? Sourire de l’intéressé. «Checker Obama.»

Le bonhomme est un casse-cou au sens figuré comme au sens propre. Très sportif à l’adolescence, ce fils de deux professeurs d’éducation physique s’est essayé au judo, au handball, au rugby. Né en juillet 1987 en Gironde, dans l’ouest de la France (ses parents y possédaient un club de plage), il s’installe à Nice à l'âge de 7 ans avec sa mère et son frère aîné. Sur la côte d’Azur, le petit Parisien fait ses classes dans la même école qu’une future autre recrue du Petit Journal, Ophélie Meunier. Il y passe un bac scientifique – «je ne savais pas quoi faire d’autre» – avec option «théâtre». «J’en faisais tous les mercredis durant trois-quatre heures et j’ai eu 18 sur 20 à la fin de l’année, se souvient le jeune homme. C’est ce qui m’a permis d’obtenir ma mention».

A l’assaut de la Grande Pomme

Son diplôme en poche, il s’inscrit dans une école d’audiovisuel. Trois ans d’études durant lesquels il touche à tous les corps de métier du domaine. Mais la comédie continue à faire partie de son univers, indirectement. «A cette époque, j’ai fait plein de petits jobs. J’ai notamment travaillé au Théâtre national de Nice comme ouvreur, vigile et chef de salle. C’est devenu ma deuxième maison.» Il a aussi été serveur dans un bar, une expérience qu’il a «adorée» et lui a permis «d’acquérir la capacité d’être toujours réactif et attentif à tout.» A la fin de sa formation, il s’envole pour New York. Pour y «vivre une petite aventure». Trois mois durant, Maxime sillonne la mégapole avec son pote Quentin et une caméra. Ces reportages, où il se met en scène pour la première fois, seront ses premières vidéos pour Internet. Neuf Chroniques de la Grande Pomme d’une durée de… vingt minutes chacune. «Elles n’étaient même pas au format Web car on n’y connaissait rien!, reconnaît-il aujourd’hui. Mais quelques blogs les ont relayées, la plate-forme Dailymotion les a appréciées et mises en avant.»

De retour en France, Maxime se fait petit à petit sa place sur la Toile. Il rencontre Norman et Cyprien, d’autres humoristes du Web, se fait embaucher pour le site internet d’Europe 1. De rencontres en heureux hasards, il rejoint ensuite la chaîne NRJ12 puis le site madmoizelle.com qui l’envoie réaliser des défis fous au Festival de Cannes 2012. C’est là que la chance lui fait croiser la route de Kyan Khojandi, créateur de Bref. «On dîne ensemble et je lui dis en blaguant: «Tu pourras m’appeler pour les castings.» Il lui restait quelques épisodes de la série à tourner. A la fin du repas, Kyan me rappelle de lui envoyer ma photo. Une semaine plus tard, je reçois un coup de fil de la production: j’avais été choisi pour jouer un amoureux dans Bref. Ce n’est que sur le tournage que j’ai compris qu’il s’agissait en fait du tout dernier épisode. J’étais euphorique!»

Bonne étoile

Les projets s’enchaînent. Vidéos sur le web, courts métrages. Un bonheur n’arrivant jamais seul, en juin 2013, Maxime Musqua reçoit un texto de Laurent Bon, producteur du Petit Journal. «Il voulait me rencontrer. J’ai eu zéro hésitation. Quand je faisais mes études d’audiovisuel à Nice, je rêvais déjà d’être cadreur pour l’émission. Je l’adore! Laurent et moi, on s’est vus le lendemain et on a tout de suite été sur la même longueur d’ondes. La semaine suivante, le projet était validé. J’ai su que le 26 août, je serais à l’antenne.»

Dès son arrivée sur Canal+, son insolence de garnement et son humour potache ont fait mouche. Son sens de l’à-propos aussi. «J’ai l’impression d’avoir une super bonne étoile qui fait qu’à chaque tournage, il se passe des choses inattendues, confie le jeune homme. Des rencontres qu’on ne choisit pas, des fois où l’on est au bon endroit au bon moment. Je pioche un peu dans tout pour trouver ce qui pourrait me faire délirer. Il y a toujours des sujets qui m’inspirent.» La seule chose qu’il ne s’autorise pas? La médiocrité. Car Maxime est perfectionniste. Et pas qu’un peu. «A mort, précise-t-il. Je n’aime pas quand c’est moyen.» Grâce au Défi Musqua, il a déjà pu réaliser un vieux rêve: approcher une guenon. Celle-là même qui a testé, à sa demande, l’iPhone 5. «J’adore les singes. Là, c’était la première fois que je touchais un bonobo. Pendant le tournage, cette femelle s’amusait à dégrafer les boutons de ma chemise et à me caresser les cheveux. C’était super frustrant car je devais rester concentré sur ma vidéo. Je n’ai vraiment kiffé qu’en revoyant les images ensuite.»

Auprès du public, le trublion jouit d’un capital sympathie incontestable. La preuve? Un récent classement des sites Madmoizelle.com et AdopteUnMec.com place Maxime Musqua en tête des hommes les plus convoités de 2014. Devant les acteurs Pierre Niney, Jared Leto ou Ian Somerhalder – héros de la série Vampire Diaries. Cette adulation féminine lui vaut «des tweets chelou» et n’est pas toujours «simple à gérer», mais loin de lui l’idée de se plaindre de son succès. Au contraire, l’humoriste voit les choses avec humilité: «Quand je fais de la vidéo, c’est juste de la vidéo. Ce n’est pas moi. Je suis toujours intermittent du spectacle, je vis toujours dans le 15e arrondissement de Paris, dans le même appart, je prends le métro, même si ça commence à devenir galère car je me sens de plus en plus observé dans les transports en commun.» Pas de grosse tête. Pas de signes extérieurs de richesse. Une Rolex? Même pas.

Où le voir?
Dans Le Petit Journal, du lundi au vendredi sur Canal+ en clair, à 20 h 25. Le Petit Journal de la semaine, tous les dimanches en clair, à 14 h 35.

Augustin Détienne/Canal+
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