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De grands yeux bleu glacé, de jolies lèvres charnues, un visage rond rehaussé de pommettes saillantes… Lorsqu’on rencontre pour la première fois cette jeune fille à la silhouette gracile, c’est son physique que l’on remarque. Un physique qui nous permet de deviner, un peu aidée par son prénom en A, qu’elle possède des origines russes. Biélorusses plus exactement, apprendra-t-on plus tard.

Mais il suffit que Kristina se raconte pour que les clichés s’envolent. Cette jeune femme-là n’a rien d’une poupée de l’Est aussi froide que de tempétueux vents de Sibérie. Pétillante, souriante, enthousiaste et attentive… Kristina Bazan est touchante de sincérité et surprenante de maturité. En quelques mois à peine, cette habitante de Begnins est, sans exagération aucune, devenue une véritable icône de mode. Ses tribulations fashion, illustrées par de très belles photos d’elle, prises aux quatre coins du monde par son compagnon et partenaire le photographe James Vyn, attirent sur son blog, Kayture.com, près d’un million de visiteurs par mois.

Journal fashion

A tout juste 19 ans, Kristina fait partie des rares personnes à vivre de son blog, qu’elle gère comme une petite entreprise. Kayture, jeu de mots constitué de la première lettre de son prénom et du terme couture, elle l’a créé en janvier 2001: «C’est un journal de bord, très perso, très intime sur mes expériences lifestyle. J’y commente aussi mes looks et mes découvertes, le tout avec les photos prises par James.»Cinq articles par semaine rédigés en anglais, toujours sublimés par le regard que porte sur elle son amoureux âgé, lui, d’à peine 21 ans. Voilà le secret de la réussite de ce blog qui, selon elle, offre à ses lectrices «une fenêtre sur un univers magique, cinq minutes d’évasion sur un autre monde».

Un foulard Hermès, un sac Dior, mais aussi d’autres griffes plus accessibles et d’autres très pointues… Kristina mixe les genres et affirme son style et son goût parfait, devenant ainsi une référence pour les marques qui lui font les yeux doux, et l’invitent à collaborer avec elles aux quatre coins de la planète.

De retour de Mexico après quelques jours de travail aux côtés d’une styliste qui monte, la voici à nouveau en Pays de Vaud pour finaliser un projet de bracelet qu’elle a conçu avec la marque Diio Senses et qui sera présenté, le samedi 15 décembre 2012, à Globus Lausanne. Un plaisir pour Kristina qui, habitée par un vrai talent d’artiste, crée ses propres bijoux.

Artiste et businesswoman

Le dessin, la danse, le chant… depuis toujours Kristina s’exprime dans tous les arts. Et dans toutes les langues ou presque. Trilingue – russe, français et anglais – elle parle aussi l’allemand. Il faut dire que la belle a voyagé. Née à Minsk, en Biélorussie, dont sont originaires ses parents, la petite s’envole vers les Etats-Unis et le Kentucky à l’âge de 5 ans. A 7 ans, c’est en Suisse et plus exactement à Begnins, au-dessus de Gland, que la famille pose ses valises: «Je ne parlais qu’anglais et russe, j’ai très vite appris la langue. Mes parents, qui auraient eu la possibilité de m’inscrire dans une école internationale, ont préféré me mettre à l’école publique du village pour que je m’intègre totalement», explique la jeune femme. Et d’ajouter: «C’était la bonne décision. Aujourd’hui, je me sens Suisse à 100%, je suis chez moi. Et puis, si je sais que le russe fait partie de ma culture, je pense et je rêve en français.»

Hyper sociable, nullement timide, Kristina, fille unique, excelle à l’école et passe son temps libre à jouer dans le village avec ses copains. Petite fille, elle aime déjà choisir ses tenues: «Je détestais quand maman m’imposait des vêtements. Mais c’est vrai que j’étais toujours bien habillée. Je crois que c’est très ancré dans la culture russe que les petites filles soient toujours tirées à quatre épingles!» plaisante-t-elle. Six ans de ballet classique, quatre ans de théâtre, une école de chant… Kristina respire la joie de vivre avant de traverser les tourments de l’adolescence: «Je ne me trouvais pas jolie, je n’avais aucun succès avec les garçons», affirme-t-elle.

C’est à 14 ans qu’elle est repérée par une agence de mannequins: «On m’a dit que j’étais jolie. Cela m’a touchée, j’ai alors pensé que je ne devais pas me rabaisser.»Un peu de mannequinat, quelques jobs d’hôtesse… Kristina, à qui Femina offre sa première couverture en avril 2011, gagne en assurance: «La rencontre avec James quand j’avais 16 ans et demi a été décisive. C’était mon premier petit copain. Son regard sur moi m’a donné confiance. C’est mon alter ego, on a une immense complicité.»

L’été 2011, la jeune femme figure parmi les finalistes à l’élection de Miss Suisse. A ses camarades de classe qui trouvent cette élection stupide et dévalorisante pour l’image de la femme, Kristina, fière de concourir pour le titre de plus jolie fille de cette Helvétie qu’elle chérit, répond: «En tant que mannequin, je n’étais qu’une image. Là, j’ai eu une voix, j’ai pu dire qui j’étais et parler de mon blog que je venais de créer. C’est d’ailleurs à ce moment-là qu’il a explosé!» Kristina, élue Miss Photogénie, a suivi sa route. Sa matu en poche, elle a naturellement suspendu ses études pour se consacrer à son «bébé», son blog. Et a abandonné le mannequinat: «Si j’aimais faire des photos, je détestais qu’on choisisse mes vêtements, qu’on m’impose un maquillage».

Désormais auteure de ses propres looks qu’elle interprète avec classe devant l’objectif de James, Kristina en détient toutes les ficelles, en établit tous les codes, sans se compromettre ni se vendre, en parlant de ce qu’elle aime. Pour les Fêtes qui approchent, Miss Kayture ne prévoit pas de liste sans fin au Père Noël. Quelques délices pour satisfaire sa gourmandise, son amoureux pour combler son cœur. Pour le reste, on verra bien… Kristina avoue qu’en ce moment, elle est bien assez gâtée par la vie!

www.kayture.com

Le lieu

Kristina, qui vit encore chez ses parents, passe la plupart de son temps dans le salon: «C’est mon spot. Autour de cette table, nous avons vécu des moments super en famille. J’aime m’y asseoir pour écrire des articles ou simplement pour me détendre.»

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