Femina Logo

FEMINA Votre carrière est très impressionnante. Quel est votre secret pour durer à Hollywood?
DIANE KEATON
Pour 70%, cela est dû uniquement à ma bonne étoile. Bien sûr, j’ai suivi des cours de théâtre, mais tant d’autres personnes le font aussi! En 1968, lorsque j’ai passé le casting de la comédie musicale «Hair», c’était vraiment de la chance: j’ai simplement décroché le rôle car j’étais capable de chanter juste! Il faut une combinaison de plusieurs facteurs pour avoir une carrière qui dure à Hollywood. Miser sur la comédie, par exemple, est une bonne chose. Jouer des personnages drôles et ne pas se focaliser uniquement sur des rôles dramatiques a réellement contribué à prolonger ma carrière.

Quels sont vos points communs avec Leah, votre personnage dans votre dernier film, «And So It Goes»?
Peu importent les rôles que je joue, j’ai toujours quelque chose en commun avec eux. J’ai beaucoup d’affection pour Leah, car elle a perdu son mari, l’amour de sa vie, et se retrouve seule. Sa gentillesse me touche également. La chanson occupe une place importante dans sa vie et dans la mienne. Je m’identifie totalement à elle, car lorsque j’étais jeune, je voulais vraiment être chanteuse. J’ai toujours pensé que je chanterais davantage dans ma vie, mais ça ne s’est pas passé comme cela. Leah est âgée d’une soixantaine d’années, elle veut toujours être vivante, aimer, être aimé, chanter. Bref: j’ai vraiment adoré jouer ce personnage.

Devenir ambassadrice pour une grande marque de beauté (ndlr: Diane représente la crème Age Perfect de L'Oréal aux Etats-Unis), était-ce un rêve pour vous?
Vous savez, j’étais une enfant plutôt ordinaire. Je ne me trouvais pas du tout jolie et mon tout premier rêve était de devenir top model, comme Twiggy. Elle était mon idole, je rêvais d’être aussi belle qu’elle un jour. Avec le temps, ma perception de la beauté a évolué. Être belle ne signifie pas avoir une plastique de rêve, mais savoir qui l’on est, se sentir bien dans sa peau. Je m’émerveille souvent de petits moments qui, pour moi, sont remplis de beauté, comme retomber sur une très belle photographie de ma fille lorsqu’elle avait trois ans ou admirer un magnifique bouquet de fleurs dans un magasin.

Quels sont vos secrets de beauté?
J’ai toujours sur moi une brosse à cheveux et un bâton de rouge à lèvres. Je veille à garder une coiffure plus ou moins impeccable et j’adore déposer une touche de couleur sur mes lèvres. Ensuite, le plus important est de se sentir rempli d’énergie. Chaque jour, je fais environ 45 minutes d’exercice, de la marche ou de la course à pied. Par ailleurs, je suis végétarienne depuis 20 ans: je ne mange pas de viande, ni de poisson. Je ne suis pas vegan, car j’aime beaucoup trop le fromage!

Quelle est votre routine beauté quotidienne?
Je dois faire très attention, j’ai survécu à deux cancers de la peau. Mon père a connu les mêmes problèmes de santé. Lorsque j’étais enfant, mes parents ne faisaient pas attention aux risques que l’on encourait en s’exposant au soleil: nous restions des heures à «brûler» dehors sans protection. Mon père était passionné par l’océan, nous y allions chaque week-end en famille. Désormais, j’utilise chaque jour une protection solaire, c’est vraiment essentiel. Enfin, j’applique toujours ma crème L’Oréal avant d’aller me coucher, je m’accorde chaque soir quelques instants pour prendre soin de moi-même.

Votre mère était-elle un modèle pour vous?
Ma mère a tout sacrifié pour son mari et ses enfants. Elle a même participé à un concours appelé «Mrs America», une compétition réservée aux femmes au foyer! Nous étions une famille normale de Californie. Toutefois, je n’ai pas eu les mêmes rêves qu’elle: je ne voulais pas me marier ni avoir quatre enfants et m’en occuper durant le reste de ma vie. Je remercie chaque jour ma maman, car elle m’a permis de découvrir ce que je souhaitais réellement faire dans la vie et me laissais libre de mes choix. Au début des années 60, je me tressais les cheveux. Bien sûr, c’était affreux, mais ma mère me disait: «OK Diane, si tu penses que cela est bien pour toi, continue à faire ce que tu veux de tes cheveux!» Elle m’incitait à être curieuse de tout et à agir comme une personne indépendante. Déjà très jeune, ma maman m’a offert beaucoup de liberté. C’est quelque chose pour laquelle je lui suis très reconnaissante. Je l’ai aimé profondément et elle me manque terriblement. Plus que quiconque.

Vous avez adopté deux enfants, une fille de 16 ans nommée Dexter et un garçon de 11 ans, Duke. Essayez-vous de leur transmettre ces mêmes valeurs?
Oui, j’espère! Ils sont encore jeunes, mais je leur donne toutes les cartes pour qu’ils décident eux-mêmes de leur avenir.

Connaissez-vous bien la Suisse?
Non, malheureusement pas. Je me suis juste arrêtée dans l’un de ses aéroports une fois, il me semble que c’était Zürich. Je l’ai trouvé très beau, c’était probablement le plus bel aéroport que j’ai visité! Cette fois-ci, j’espère avoir un peu de temps pour partir à la découverte de la ville de Zürich. Malheureusement, je ne peux pas rester très longtemps en Suisse. Mon fils est à l’école, il faut que je rentre chez moi. Mais j’adorerais pouvoir visiter l’Europe durant un mois ou deux, c’est l’un de mes projets, ce serait une très belle expérience pour ma famille et moi. Par contre, il faut que j’évite la saison hivernale, je ne suis pas une grande fan des températures négatives…

Bande-annonce «And So It Goes»

Getty Images
1 / 1© DR

Podcasts

Dans vos écouteurs

E94: Les bienfaits du jeu vidéo sur notre épanouissement

Dans vos écouteurs

Tout va bien E89: Comment mieux comprendre nos rêves

Notre Mission

Un concentré de coups de cœur, d'actualités féminines et d'idées inspirantes pour accompagner et informer les Romandes au quotidien.

Icon Newsletter

Newsletter

Vous êtes à un clic de recevoir nos sélections d'articles Femina

Merci de votre inscription

Ups, l'inscription n'a pas fonctionné