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Le point final de la fashion week de New York 2015

La nouvelle collection Calvin Klein était placée sous le signe de l'érotisme urbain et du paradoxe, où des proportions inattendues, contrastées, entrent en collision et prennent vie.
© DR

Ralph Lauren: comme à son habitude, Ralph Lauren, toujours très couru, offrait deux défilés identiques à une heure d'intervalle. En pantalon camouflage, col roulé noir et blouson à capuche, le rappeur Kanye West a fait sensation, au premier rang du premier défilé, mitraillé par les photographes. «Il m'a demandé de venir, je l'avais déjà rencontré et j'étais content de l'avoir», a ensuite expliqué Ralph Lauren, 75 ans, le roi des défilés glamour hyper-élégants. Le créateur a ajouté en coulisses que sa nouvelle collection automne-hiver 2015 était pour lui «très sexy».

Pour la journée, la femme Ralph Lauren, aventurière raffinée, porte un long pull en cachemire marron glacé sur une jupe de soie rebrodée de plumes, un grand châle à très longues franges en cachemire sur un pull col roulé et pantalon large assorti, un pantalon de daim avec blouson shearling rebrodé de brillants, avec parfois un grand chapeau en feutre, ou une énorme toque de trappeur. Les tons sont doux, les ensembles unicolores, taupe, marron glacé, fougère, ivoire. Et le soir, elle porte une robe dos nu scintillante, toujours avec sa toque, et de longs gants de fourrure, ou va puiser dans le vestiaire masculin un costume noir, une chemise blanche avec noeud papillon ou cravate noirs.

Beaucoup de fourrures somptueuses, en manchons, toques, minicapes et vestes en patchwork. Dans ses notes de collection, Ralph Lauren avait pris soin de préciser qu'il s'agissait entièrement de fausse fourrure. A l'issue du défilé, le créateur a été applaudi par une salle entière debout, une tradition unique à la Fashion Week.

Clavin Klein: Francisco Costa, son directeur artistique avait placé sa nouvelle collection sous le signe de «l'érotisme urbain» et du paradoxe, où «des proportions inattendues, contrastées, entrent en collision et prennent vie».

La femme Calvin Klein assume fièrement cuissardes fines comme une seconde peau, manteaux de cuir en patchwork, ou robe blanche à l'ourlet finement effrangé, avec empiècement et manches de cuir noir et décolleté rond. Beaucoup de cuir travaillé dans sa collection: manteau ultra-long en patchwork de bandes marrons, petite robe à rayures vert forêt de cuir horizontales, et cuir aussi pour les cols à grosses pressions de tendres robes en cachemire.

Francisco Costa s'était notamment inspiré d'un livre de photos «polaroid» des années 60 et 70. «Quand vous pensez à Catherine Deneuve à cette époque», a-t-il expliqué après son défilé, «c'est ce type de femme. Mais ici, elle se mêle à l'esprit de New York, le cool de Lou Reed. Elle est cool et chic, sophistiquée, belle et cool», a-t-il ajouté.

J. Mendel: Gilles Mendel, le roi français de la fourrure à New York, a présenté une collection de silhouettes somptueuses et un peu disco le soir. L'art de manier les peaux, héritée d'une dynastie de fourreurs français, s'est traduite par une palette très large de fourrures: veste courte de vison Intarsia noir et ivoire ou brun à motifs floraux, maxi manteau de vison chocolat ou de vison côtelé noir et grenat, veste d'hermine pourpre ou de zibeline.

Il avait été inspiré, a-t-il expliqué, par le fait «de vivre à New York depuis les années 1980 et (l'idée) de réinventer à ma façon l'époque qui était une époque extraordinaire». «J. Mendel est une maison, glamour, une femme qui s'habille, une femme aristocratique, qui aime être belle, et qui pense plus à passer de la nuit au jour que du jour à la nuit», a-t-il ajouté.

Marc Jacobs: devait mettre un point final en soirée à la Fashion Week, à l'issue d'une semaine trépidante de quelque 350 défilés et présentations. Tweeds richement colorés, années 70 avec leurs pantalons larges, leurs imprimés fleuris et leur côté hippy, beaucoup de fourrure, colorée, vraie ou fausse, de cachemires confortables, de nombreuses tendances ont émergé durant ce marathon aux allures de course folle.

Avec la fin de ces défilés automne-hiver 2015, la Fashion Week tourne une page de son histoire. Les tentes du Lincoln Center, son coeur malade, qui ne battait plus que faiblement, vont être démontées pour la dernière fois. Après cinq ans, le bail n'en a pas été renouvelé, suite à un conflit avec les défenseurs du parc sur lequel elles s'installaient.

Aucun nouveau havre officiel n'a encore été annoncé, mais les quartiers de Soho et Chelsea à Manhattan sont régulièrement évoqués. C'est là que se déroulent déjà de très nombreux défilés.

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