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Haute couture Printemps/Eté 2016: les plus belles silhouettes à retenir

Dior, Versace, Elsa Schiaparelli ou Dice Kayek: en photos et en descriptions, passage en revue des défilés les plus remarquables de la haute couture Printemps/Eté 2016. Allez, on rêve!

Juliane Monnin/Relax News

26 janv. 2016

0 haute couture pe 2016 0 — Dior.
© Imaxtree

Dior et le «nouveau réalisme de la couture»

Trois mois après le départ du directeur Raf Simons, le défilé Dior haute couture, imaginé par le studio de la maison, a proposé ce lundi 25 janvier, des silhouettes féminines et décontractées et définissant un «nouveau réalisme de la couture».

Ce qu’il faut retenir des looks: Les décolletés dénudent les épaules, souvent de façon asymétrique dans cette collection Printemps 2016 qui joue les variations autour du fameux tailleur «Bar» à la taille de guêpe, icône du style «New Look» de Christian Dior. Il se décline en manteaux, ou en vestes, dont les manches sont parfois allongées et fendues. Des broderies forment des motifs panthère, rappelant des imprimés animaliers vus lors de collections réalisées par Raf Simons, dont on retrouve notamment la touche dans la ligne épurée de robes longues.

Deux Suisses à la création: Avant la nomination tant attendue d'un successeur à Raf Simons, la collection a été orchestrée par les deux directeurs du studio, les stylistes suisses Serge Ruffieux et Lucie Meier, et réalisée avec les ateliers de la maison.

Les deux stylistes suisses, entourés de leurs équipes, sont venus saluer à l'issue du défilé, qui se tenait dans un décor tout en miroirs installés dans le jardin du musée Rodin.

Versace, bellissima star

Donatella Versace a présenté pour sa collection Printemps/Eté 2016 des silhouettes de séductrices sûres de leur pouvoir.

Ce qu’il faut retenir des looks: Les robes épousent les courbes, le corps se révèle sous des broderies et des filets brillants évoquant des toiles d'araignée. Le pantalon fuseau des années 1980 se porte avec des talons aiguilles, et une petite veste courte, pour un total look d'un blanc éclatant.

Les jambes sont mises en valeur par de courtes robes bustiers scintillantes, mais aussi de longues robes blanches, noires ou corail, fendues sur le devant. Cordes et sangles s'attachent autour du corps, bougeant au gré des mouvements.

La chanteuse britannique Rita Ora, qui assistait au défilé, a créé l'émoi dans une minirobe orange ultrasexy, faite de panneaux reliés entre eux par des cordes, l'un des modèles de la collection. Le casting du show comprenait quelques-uns des tops les plus en vue du moment, comme l'Américaine Gigi Hadid ou l’Anglaise Rosie Huntinton-Whiteley.

Elsa Schiaparelli, coquillages et crustacés

Sous la houlette de Bertrand Guyon, la maison a littéralement mis les petits plats dans les grands en déclinant le motif culinaire sous forme de broches (homards, légumes, fruits…), mais aussi d'imprimés, de broderies en sequins et autres esquisses de couverts, assiettes et linge de table.

Ce qu’il faut retenir des looks: La majorité de la collection a été dominée par de longues robes diaphanes, à la fois éthérées - grâce à une finition vaporeuse, mais ajustée - et modernes, grâce aux motifs gastronomiques surréalistes bien connus des amateurs de la griffe. En effet, Elsa Schiaparelli s'était fait connaître dans les années 1930 notamment avec sa robe «homard» créée avec le flamboyant Salvador Dalí.

Des navets aux citrouilles en sequins scintillants en passant par les imprimés de nappes sur lesquels la table était mise, le message était clair: comme lors d'un banquet, la mode ne doit pas se prendre au sérieux. À l'instar des assiettes blanches qui encadraient le podium comme dans un magasin de porcelaine, le créateur n'a pas mis l'accent que sur les ingrédients. Les contenants et les ustensiles ont aussi eu leur heure de gloire. Avec notamment des théières et des pichets brodés sur des blazers, mais aussi une collection d'argenterie déclinée toute en douceur sur une longue robe marine.

Dice Kayek, Au Clair de la Lune

De son côté, Dice Kayek a opté pour une théâtralité tout autre, sans motif, avec des pièces extrêmement structurées, mais tout aussi impressionnantes. La maison turque a livré une collection placée sous le signe de la féerie avec une série de pièces irréelles qui auraient pu figurer dans les planches d'illustration de contes des frères Grimm ou du personnage Pierrot.

Ce qu’il faut retenir des looks: Les manteaux affichaient des poches d'une profondeur abyssale, des plastrons rigides immaculés sans oublier des corsages aux manches plus que bouffantes. Des robes en cascade de dentelle côtoyaient des tops péplum incrusté de joyaux portés sur de simples slims noirs. Côté coloris, la maison a fait la part belle aux blancs, au marine et au vert olive, agrémentés ici et là par des flashs de tartan voire même d'un imprimé volatil. Mais ce sont bien sûr les jeux de volumes de cette collection qui ont le plus frappé les esprits en ce lundi 25 janvier.

Chanel, la garden-party de Leïa

Une brise printanière soufflait sur le défilé haute couture de Chanel à Paris en ce 26 janvier. Karl Lagerfeld a organisé la première garden-party de l'année dans la capitale de la haute couture, sous la nef du Grand Palais.

Sur un podium herbeux et bucolique, les poupées de Karl Lagerfeld incarnaient fraîcheur et élégance de la tête aux pieds, de leurs coiffures inspirées de la princesse Leïa à leurs escarpins monochromes.

Chanel oblige, le défilé s'est ouvert sur des ensembles de tweed. Mais les tenues plus habillées n'ont pas tardé à refaire surface, avec par exemple des robes serties de bijoux d'inspiration art déco des années 1920. Au menu, de vaporeuses robes longues aux imprimés floraux, mais aussi une mention spéciale pour une tenue noire incrustée de bijoux et de pierres, portée avec grâce par Kendall Jenner.

La fête s'est terminée avec des robes de cocktail ou de mariée, mais aussi un ensemble de noce détonnant avec une ravissante robe brodée à traîne surmontée d'un blouson immaculé assorti (coupe bombers), magnifié comme bon nombre de pièce par les escarpins crème, signature de cette collection intemporelle.

Jean Paul Gaultier, l’hommage au Palace

Dans un show extravagant et joyeux dont il est coutumier, Jean Paul Gaultier a célébré mercredi les oiseaux de nuit du Palace, mythique club parisien des années 1980, et invité à la fête, au dernier jour des défilés de haute couture parisiens.

Cette collection Printemps/Eté 2016 est plus particulièrement un hommage à Edwige Belmore, «reine des punks» et ancienne physionomiste de cette boîte de nuit, morte en 2015.

Avec ses cheveux courts blonds platine et son côté androgyne, elle était une muse de Gaultier, qui a aussi été inspiré par la «bande de filles» qui l'entourait, parmi lesquelles l'ancien mannequin Farida Khelfa et sa sœur Djemila.

Les portes de la boîte de nuit s'ouvrent et se referment au gré des passages de filles libres et exubérantes, sûres d'elles et expressives. Elles portent de luxueux pyjamas noués à la taille par des ceintures en passementerie

Sous les yeux des chanteuses Beth Ditto, Fergie des Black Eyed Peas et d'Amanda Lear, les mannequins sourient, fument des cigarettes, prennent des poses, s'embrassent.

«Paris est toujours une fête! Il faut s'amuser et toujours prendre du bon temps, et ne pas s'arrêter de vivre, bien au contraire!», a-t-il lancé, plus de deux mois après les attentats qui ont frappé la capitale.