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Détrompez-vous ce n’est jamais si simple. Des experts européens ont même créé un comité scientifique en 2007 sur les parasites des animaux domestiques (l’ESCCAP). L’objectif de cette Taskforce: proposer des guides de bonnes pratiques pour le traitement et la prévention des infestations parasitaires chez les animaux de compagnie. Ces guides sont destinés à protéger la santé des animaux de compagnie, réduire les risques de contamination humaine et maintenir un lien entre les animaux et leurs propriétaires.

De mon expérience, les problèmes de santé causés par les vers ne sont pas en régression, bien au contraire ils grouillent et ce d’autant plus qu’il n’y a pas de traitement ou de recommandation standard pour les arrêter.

Les chiens et les chats peuvent être parasités par de multiples espèces de nématodes (vers ronds), de trématodes ou de cestodes (vers plats). Certains de ces parasites sont plus importants que d’autres parce qu’ils sont plus fréquents, parce qu’ils sont plus pathogènes, parce qu’ils sont transmissibles à l’Homme ou parce qu’ils combinent savamment ces 3 raisons.

Soins et prévention

Pour soigner ou réaliser une prévention efficace il faut donc adapter le traitement à l’âge de votre animal (chiot, chaton, adulte, senior), à son mode de vie (chat d’intérieur, chat vivant à l’extérieur, chat ou chien en refuge, en pension…) et dans le cas des femelles si elles sont stérilisées ou non. Je ne vais pas vous dresser ici tous les cas de figure mais rappeler quelques principes de base concernant la vermine.

Presque tous nos animaux naissent avec des vers, transmis par la maman. C’est la raison pour laquelle il FAUT vermifuger les femelles qui vont être portantes: lors des chaleurs puis 15 jours environs avant la mise bas pour éviter au maximum le passage de vers in utero via le placenta et ensuite encore lors de l’allaitement car ces larves migrent également via le lait maternel. Les médicaments permettent de tuer les vers adultes mais pas les larves, il faut donc renouveler le traitement pour qu’il soit efficace lorsque les larves se seront développées et avant qu’elles n’aient pu pondre à nouveau. La fenêtre de tir est donc très étroite.

Voilà pourquoi, lors de votre première visite après l’adoption, votre vétérinaire vous recommande de vermifuger tous les mois au moins jusqu’à l’âge de 6 mois votre nouveau compagnon! Pensez à demander à l’éleveur quand et avec quel produit votre protégé a été traité.

Ces parasites courants du jeune peuvent s’enkyster dans des organes et rester inactifs pendant des années aussi il est IMPERATIF de ne pas prendre ces recommandations à la légère.

Ensuite les grandes lignes sont les suivantes

  • En cas de doute, de contrôle de traitement ou si on ne veut pas vermifuger régulièrement il faut faire réaliser une coproscopie (analyse de selle pour détecter des parasites). Ceci se fait couramment aux USA lors des visites vaccinales.
  • Dans tous les cas de figure il faudra faire plus attention et traiter plus souvent si vous avez de jeunes enfants souvent au contact de votre animal. Tout le monde connaît les risques d’infestation dans les bacs à sables s’ils sont aussi fréquentés par les chiens.
  • Si votre chat vit UNIQUEMENT en appartement sans aller en chatterie alors 2 traitements annuels suffisent.
  • S’il a accès à l’extérieur le rythme des traitements dépendra de son activité prédatrice. En effet lorsqu’il mange des proies il va s’infester ou se réinfester régulièrement avec des Ascaris, des Aelurostrongylus et diverses sortes de Cestodes (Vers plats communément appelés Taenia). Dans ce cas les 4 traitements annuels recommandés ne sont plus suffisants et il conviendra durant sa période active de le traiter tous les mois.
  • Si votre chien se ballade en laisse principalement, ne va pas en pension, ne mange pas de viande ou poisson crus alors 4 traitements annuels sont suffisants.
  • Dans le cas contraire il faut alors étudier le planning optimal avec votre vétérinaire car les parasites transmis par la viande ou le poisson ne sont pas les mêmes que ceux qu’il risque d’attraper en pension ou lors de ses ballades en forêt ou dans les lieux de passage de ses congénères.

Enfin quelques vérités et idées reçues

  • Aucune étude sérieuse n’a démontré que l’ail joue un rôle antiparasitaire.
  • En mangeant de l’herbe votre chien ou chat «se purge» mais ne se vermifuge pas. Les vaches mangent de l’herbe à longueur de journée mais elles sont elles aussi parasitées et subissent très régulièrement des traitements antiparasitaires internes.
  • Un animal qui a des puces a forcément du Taenia (DipylidiumCaninum) qui est transmis lors de l’ingestion de puces. Il faut donc appliquer un traitement antipuces ET un vermifuge.
  • Il n’y a plus besoin de changer régulièrement le vermifuge utilisé car il n’y a pas de résistance des parasites courants aux molécules modernes. Ce qui était vrai dans le passé n’a plus cours aujourd’hui. Votre vétérinaire vous vendra forcément un médicament adapté et actif sur presque tous les vers courants (si je puis dire) que votre animal risque d’héberger.

Il existe aussi de nombreux parasites atypiques attrapés dans certains élevages heureusement rares mais peu scrupuleux ou lors de voyages. Ceux-ci nécessitent des traitements bien différents et parfois très longs. Par exemple je soigne depuis plusieurs mois des chats atteints de parasites que l’on trouve normalement chez les pigeons. Ils les ont attrapés à l’élevage étant petits.

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