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Leur pitch

Elles ont alimenté le buzz toute l’année dernière. On veut parler des Google Glass, ces lunettes connectées qui excitent les technophiles, mais suscitent une sévère parano chez ceux qui ne les portent pas. Elles seront en vente dès le 23 juin sur le site de Google et de Net-a-Porter. Et malgré un prix élevé de 1'500 dollars, l’objet s’annonce déjà en rupture de stock.

Comment ça marche?

Très bien mais les Glass ça sert à quoi? Pour le savoir, il faut les essayer. Allez zou, j’en trouve une paire chez un geek ami qui a le bras suffisamment long pour en posséder déjà un exemplaire. Premier bon point: les Glass sont plutôt légères. Au niveau du look par contre c’est moyen l’éclate. Limite banale, le gadget du XXIIe siècle qui consiste en une sorte de serre-front sans verres. Ray Ban, Oakley et même Diane von Furstenberg ont promis de glamoriser l’affaire. Et premier problème: en tant que porteur de lunettes, les Glass créent la brouille et l’embrouille. A la limite il me suffirait de poser dessus des lentilles correctrices. Bon on se calme, j’ai dit que j’allais les essayer, pas les adopter.

D’autant qu’ il faut désormais s’habituer à observer le monde en vision monoculaire. Car un viseur gros comac vous bouche la vue de l’œil droit. C’est l’écran qui permet d’afficher les menus et de consulter Internet et qui sert aussi de viseur pour prendre des images. Là, il est éteint. Pour le réveiller, il suffit de lui parler. «Ok, Glass». Car oui, les Google Glass se pilotent à la voix et en anglais, la machine reconnaissant difficilement les intonations françaises. «Okay, Glass»… «Ok Glass»… «OK GLASS!» Du coup, il faut s’y reprendre à plusieurs fois pour s’entendre avec la machine. Et assumer de parler très fort dans l’air en soutenant les regards furibards des gens alentours. Qui a dit que le ridicule ne tuait pas? Ceci dit, une utilisation muette est également possible, soit en tapotant la branche tactile des lunettes, soit en dodelinant de la tête pour passer d’une option à une autre. Ok headbanging!

Une fois pigé la manœuvre, une série d’ordres simples permet de s’amuser un peu. Il faut hurler en détachant chaque lettre «Take a picture» pour prendre une photo que je partage dans la foulée sur tous mes réseaux sociaux. Et «Who is Barack Obama?» - où n’importe quoi d’autres, essayez «Do you know Adolf Ogi?» histoire de rigoler - pour obtenir un résumé de la vie du Président des Etats-Unis. Soit en lisant l’écran mini mini, soit en écoutant la voix synthétique de l’appareil qui débite de sa scansion automatique le CV pompé sur le Net. Notez que Google militant pour la paix dans les ménages livre aussi ses Glass avec un écouteur.

Au bout de vingt minutes, les Google Binoocle sont maîtrisées. Reste à savoir si je craque ou pas, si je rejoins l’internationale nerd branchée ou si je regarde le train du progrès passer? Franchement je laisse filer. Prendre des photos, tourner un film, consulter internet, envoyer un message, un chouia de géolocalisation… Pour l’instant elles n’apportent rien de très fracassant au schmilblic technologique. L’écran est vraiment trop petit pour envisager déjà un véritable usage de réalité augmentée et les applications existantes trop peu nombreuses pour poser une partie de mon treizième salaire. Et puis plusieurs autres marques (Sony, Optinvent, Nissan) piaffent dans les starting-blocks pour sortir leurs lunettes intelligentes. «Ok Google! Wait and See».

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