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Cinéma: «Mommy», le film prodige de Xavier Dolan

Prix du jury ex aequo au dernier Festival de Cannes avec le vétéran Jean-Luc Godard, «Mommy» a été proposé par le Canada pour représenter le pays à l’Oscar du meilleur film étranger. «J'ai tué ma mère», qui avait décroché trois prix à la Quinzaine des réalisateurs en 2009, abordait déjà le thème du rapport fils/mère. Mais avec «Mommy», «ce n'est pas la même histoire», assurait dans un entretien à l'AFP le cinéaste montréalais de 25 ans. «J'ai tué ma mère» était mon film le plus personnel, c'est ma vie, mon histoire, «Mommy» non.

«J'ai tué ma mère», c'est une crise d'adolescence. Ici on parle de gens qui s'aiment profondément mais dont l'amour est mis à l'épreuve par la vie elle-même, par la maladie et par le système qui les ostracise. Veuve depuis trois ans, Diane (Anne Dorval, «J'ai tué ma mère», «Les amours imaginaires») a des mèches, s'habille très moulant ou très court, parle comme un charretier et adore son fils Steve (Antoine Olivier Pilon), un adolescent blond bipolaire, impulsif et violent. Elle hérite de sa garde après son expulsion d'un centre correctionnel, où il a déclenché un incendie qui a grièvement blessé une autre pensionnaire.

La directrice fait miroiter à Diane un avenir sombre pour son fils, capable de passer sans crier gare du rire enfantin à la colère démoniaque: «C'est pas parce qu'on aime quelqu'un qu'on peut le sauver», prévient-elle. «Les sceptiques seront confondus», rétorque Diane, mère courage bien décidée à mener cette bataille pour un fils qui l'aime aussi passionnément.

«Le film dont je suis le plus fier»

On retrouve dans «Mommy» la «patte» de Xavier Dolan: un film émouvant et très coloré, au plus près de ses personnages, une mise en scène et une lumière très maîtrisées, des plans parfois tournés au ralenti, accompagnés d'une bande-son très présente - Dido, Oasis, Céline Dion, Counting Crows - à la manière d'un clip vidéo.

Nouveauté, le tournage en format 1:1, qui place sur l'écran le film dans un carré parfait. Xavier Dolan avait déjà tenté cette expérience avec le clip du groupe français Indochine, «College Boy» -- dans lequel jouait Antoine Olivier Pilon, le Steve de «Mommy». Ce format façon Instagram «met le personnage au centre du regard du spectateur, les distractions horizontales sont coupées», faisait valoir le réalisateur.

«C'est le film dont je suis le plus fier», confiait à l'AFP le prodige québécois, qui nourrissait «tous les espoirs» pour la Palme d'or. Espoir déçu pour celui qui rêvait «d'être le plus jeune cinéaste palmé». S'adressant aux jeunes de sa génération, il leur avait lancé: «Je pense que tout est possible à qui rêve, ose, travaille et n'abandonne jamais».

Le réalisateur, également scénariste, monteur et acteur, avait dit vouloir prendre une pause après ce film et retourner à l'université pour étudier l'histoire de l'art. Un projet reporté pour cause de promotion du film… et de nouveau film en chantier. Son prochain opus, le premier en anglais, se déroulera à New York, dans le monde du show business avec au générique notamment Jessica Chastain, vient-il d'annoncer au Festival de Toronto.

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