Cinéma: 5 raisons d’aller voir «Wild»

Pour un retour aux sources

Certains parleront d’un break pour se recentrer sur soi, d’autres d’une bonne claque. Quoi qu’il en soit, «Wild» invite à l’introspection, comme en témoigne le sous-titre du livre de Cheryl Strayed adapté au grand écran «From Lost to Found on the Pacific Crest Trail» (ndlr: Perdue puis retrouvée, sur le Pacific Crest Trail). Dans l’air du temps, actuel sans être étouffé par la technologie, «Wild» s’adresse à chacun et chacune d’entre nous qui menons nos propres batailles dans cet «univers qui prend ce qu’il veut et ne le rendra jamais».

Pour son traitement du sexisme

Sur le trek comme dans la vraie vie, le film soulève de nombreuses questions relatives à la force et à la vulnérabilité d’une femme qui marche seule. Le spectateur est volontairement oppressé par la présence d’une menace masculine qui s’avère justifiée ou non, mais qui est toujours bien présente. À l’heure où de plus en plus de femmes s’expriment sur les traitements sexistes qu’elles reçoivent dans les lieux publics, force est de constater qu’un sentier de trek ne déroge pas à la règle. Si «Wild» ne s’attelle pas pour autant à diaboliser les hommes, il fournit une dimension de plus qu’«Into the Wild» n’adressait pas du tout.

Pour sa poésie

Tout au long du film et de son voyage, Cheryl Strayed signe chacun des livres d’or qui parsèment le treck. À la disposition des marcheurs, ces carnets marquent les étapes accomplies par la voyageuse aussi bien dans son périple physique que psychologique. Cheryl laisse derrière elle les citations des plus grands poètes et signe à côté de leurs noms, offrant au spectateur un brin de poésie qui fait du bien. La beauté des paysages du Pacific Crest Trail et la BO du film contribuent quant à eux à faire opérer la magie qui nous transporte du sud au nord de la Californie.

Pour son message d’espoir

Dès les premiers mètres, le Pacific Crest Trail (ndlr: chemin des crêtes du Pacifique) est un grand challenge. Son parcours est difficile, la chaleur est insoutenable et la solitude bien présente. Pourtant, aucune de ces raisons n’est suffisante pour abandonner, comme l’annonce le premier message laissé par Cheryl Strayed dans le livre d’or du début de course: «Quand ta volonté te lâche, dépasse ta volonté» d’Emily Dickinson. «Wild» démontre comment faire pour supporter ce que l’on ne peut pas supporter: comment accepter les heures, les kilomètres, la météo, le passé, la vie.

Parce que Reese Witherspoon est sensationnelle

Et on n’est pas les seuls à le dire. The Telegraph parle d’un «retour majeur» de l’actrice qui lors de nombreuses scènes de flash-back joue son personnage rajeuni de 15 ans. Pour son rôle dans «Wild», l’actrice collectionne d’ailleurs les nominations, notamment aux Oscars, aux Golden Globes et aux BAFTAS.

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