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«American Honey», un road-movie déjanté aux Etats-Unis

American Honey 00

Shia LaBeouf et Sasha Lane dans «American Honey» d’Andrea Arnold.

© DR

«American Honey» a été récompensé par le prix du Jury au Festival de Cannes 2016, prix que la réalisatrice avait déjà remporté pour «Red Road» en 2006 et «Fish Tank» en 2009.

Dans une Amérique folle

Dans ce film, l'Anglaise Andrea Arnold met en scène une petite troupe un peu foldingue, qui écume le Midwest pour vendre des abonnements à des magazines.

Ces petits groupes de vendeurs, exploités par des sociétés obscures pour faire du porte à porte et soutirer de l'argent à des clients attendris par des histoires tristes ou sordides, le plus souvent inventées, existent réellement aux Etats-Unis.

L'étude sociologique d'«American Honey» se double d'une histoire d'amour qui donne un peu de légèreté au film, tourné dans une Amérique sans grâce et désenchantée.

Un rêve américain

Elle met face à face le plus performant des vendeurs, Jake, joué par Shia LaBeouf - l'un des rares professionnels du casting majoritairement amateur - et Star (Sasha Lane), en rupture avec sa famille.

C'est elle, l'étoile, jeune femme lumineuse que la réalisatrice a rencontrée sur une plage peu avant le tournage, qui porte le film sur ses épaules. L'actrice Riley Keough, petite fille d'Elvis Presley, y fait aussi une prestation remarquée en chef de bande despotique.

Voyageant en car d'un motel miteux à l'autre, ces marginaux représentent «une sorte de sous-culture», avait expliqué à Cannes la cinéaste Andrea Arnold (55 ans).

«Ils essayent de trouver leur rêve américain à eux, ils travaillent dur pour gagner leur vie, ils travaillent dur pour se vendre eux-mêmes, ce qui est la raison d'être du capitalisme n’est-ce pas?» avait-elle lancé.

«Le film est un mélange de ce que j'ai connu par Hollywood, les prairies, les cow-boys… et l'Amérique d'aujourd'hui découverte par mes voyages», a expliqué la réalisatrice.

Après avoir parcouru plusieurs Etats américains et rencontré ces équipes de vendeurs pour se documenter, elle s'est dite «choquée» par la pauvreté, la présence de la drogue «partout où l'on va» et en particulier la prescription banalisée d'antidépresseurs pour une jeunesse qui n'a rien de dorée.


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